Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Supplément
(1847)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij33.
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Ga naar margenoot+plusieurs raisons si bien mestre par escrit ny déclairer à aultruy, avecque plusieurs aultres raisons, surquoy mon dict Seigneur le Électeur, sans rien faire respondre au docteur Ohem, me amvoit son secrétaire Han Jenitz, me mandant qu'il avoit entendu mon arrivé à Meisen en bonne santé, de quoy il estoit bien aise, et quand à ce que je désirois d'avoir audience en persone, qu'il ne me le povoit donner ceste fois, à cause de sa indisposition, ensamble aussi que les ambassadeurs si-deseur nommé aviont aussi désiré d'estre oui en person, mais qu'il ne l'avoit faict, à cause de sa indisposition, parquoy requéroit que je volusse maisterGa naar voetnoot1 ma charge par escript; surquoy je luy respondis que n'estois venu là comme ambassadeur, ains que le Sgnr de Ossomville y estoit, qui avoit toutte charge de la Royne de Navare et Messeigneurs les Princes; mais que moy j'estois seulement venu a la réquisition de ses Seigneurs de France (auxquelx je avois une particulière obligation, pour l'assistence qu'ilx m'aviont doné à la dernière guerre) pour assister le dict Sgnr de Ossomville, affin que, si en cas Messeigneurs les Princes de l'Empire, pour certain respect, ne luy volussent donner audience, que moy, comme leur serviteur bien humble et aiant cest honeur de leur estre parent et allié, puiseGa naar voetnoot2 avoir libre accès et leur donner tant mieulx à entendre leurs nécessités; mais tout n'y aidoit rien, ains demoroit le dict Hans Jenitz ferme là desus que Monsgnr le Electeur ne le povoit faire, à cause de sa indisposition; quoy voiant l'avons doné par escrit notre commission; pour moy je avois toujours ceste opinion que, quand tous ces ambassadeurs seriont partis, que allors Monsgnr le Électeur me manderoit ou à Dresen, | |
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Ga naar margenoot+ou quel que part à la chasse, mais voiant que, combien que les ambassadeurs de l'Empereur et de ses Princes estiont partis, que l'on ne faisoit nulle semblant me mander, je me avançois de escrire une lettre à son Exce et à Madame, comme vostre Exce verrat par la copie si joinct, surquoy elle verrat aussi la responce qu'ilx m'ont doné, wodurch E.G. werden verstehen das ich nitt umbsonst da bin gewest, dweil ich eine solche gutte und faiste [saw] überkommen hab und bin auch darnach von stunden ahn uff gewest und mich hero begeben, attendant que le Toutpuissant y donne quelque aultre moien. Le Sr de Ossomville est parti pour Hambourg, affin que delà il puisse advertir ses maistres en quel estat les affaires sont et leur mander le peu de espoir qu'il y ast de desà de secours, affin que en temps ilx puissent penser à quelque aultre remède. Voisi, Monseigneur, tout ce qui c'est passé; enfin j'ay faict tout ce quy m'a esté possible, estant bien mari que en ceste conjuncture je n'ay peu obtenir aultre chose; en fin il fault remestre le tout en ce bon Dieu, qui sans doubte ne abandonerat les siens. - Monseigneur, despuis que suis parti de votre Exce, ay receu de rechief lettres de ma femme, par lesquelx elle me mande qu'el n'est nullement de intention de venir devers moy à Dillenbourg, ny en maisons de mes parens, mais en tout aultre lieu, moiennant que ne soit au Westerwalt et en Dennemark, mais hors cela elle est prest à me suivre partout; je suis bien empesché ce qui j'en doibs faire, car partout où je vins, person me conseilGa naar voetnoot1 me mestre en ville, attendant l'issue de la diette impériale, parquoy escris de rechief à ma femme que je ne sçay aultre plasseGa naar voetnoot2 que à Dillenbourg, pour estre | |
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Ga naar margenoot+un peu seur; si elle veult venir, en seray bien aise, si non, en fauldrat avoir la pacience; car de me mestre voluntairement entre les mains de mes adversaires, puis que Dieu me ast faict eschapper deux fois miraculeusement, ne pens que vostre Exce me le conseillerat ny person; je me tiendray tandis çà et là, où il plairat à Dieu. Je supplie bien humblement vostre Exce me pardoner que le importunGa naar voetnoot1 de si longe lettre, mais aiant ceste confidence que vostre Exce ne le trouverat mauvais, me suis bien volu advancer, de tant plus que je suis tant dédié à luy faire toutte ma vie bien humble service. A tant me recommanderay bien humblement à la bonne grâce de vostre Exce, priant le Créateur de vous donner, Monseigneur, en santé bonne vie et longe. De Arnstat, ce xviii de décembre Ao 1569. De vostre Exce bien humble serviteur, Guillaume de Nassau. |
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