Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VII 1579-1581
(1839)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij† Lettre MXXI.
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Ga naar margenoot+coustel, toutes les diligences possibles, ayant souvent réprésenté que, combien que la somme des 300,000 escus, que jà l'on aura receu, soit grande, que touteffois elle n'est suffisante, comme se peult clairement cougnoistre par l'estat qu'il a dressé et envoyé de ce en quoy il convient forcément les employer, et que pourtant il soit requis envoyer nouvelle provision et plus grande, pourvoyant encoires pour l'advenir de temps à aultre, dont l'on me donne bon espoir; mais ceulx de la HaziendaGa naar voetnoot1 sont si tardifsGa naar voetnoot(1) que ordinairement les provisions arrivent quand jà elles ne peuvent servir, dont succedent forcément les désordres desquelz à bonne cause v. Alt. se plainct, et n'y sçauroys de mon coustel faire aultre chose que de continuer de solliciter, comme je fais et feray de tout mon pouvoir, estant plus que requis croistre de forces, et tant plus se veuillans mésler les François de noz affaires, plus qu'il ne conviendroit; et qui me vouldroit croire, l'on y donneroit bon ordre. - Quant à la difficulté que v. Alt. continue de faire et aussi le Seigneur Prince touchant le gouvernement conjoinct des deux, prenant le Seigneur Prince le soing particulier des armes et que sa Maté entendoit que v. Alt. entra au gouvernement après les six mois, je n'en sçaurois dire plus de ce que j'ay | |
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Ga naar margenoot+cy devant escriptGa naar voetnoot(1), sinon que je désire que sa Maté y preigne résolution telle qu'elle contente les deux parties: ce que je vois est, que sa Maté considére la peine et danger, où l'on se trouveroit après, si les Estatz qu'ont accepté le Seigneur Prince, avec déclaration que ce fut pour six mois seullement et qu'ilz désiroient que après v. Alt. fut leur Gouvernante ordinaire, si oyres que maintenant il ne contredisent ce que passe, comme il n'est possible que ung Gouverneur contante à la longue, oyres qu'il fut ung ange, s'ils venoient après à contredire son gouvernement, retournée que fut v. Alt. en Italie, avec dire qu'ilz ne l'avoient consenty pour gouverneur, synon pour six mois, et qu'ilz vinssent à demander que l'on l'osta, comme non aggréable, sa Maté s'en trouveroit bien empéschée, et en nouvelle peine et fraiz, et les pays en nouveaux dangers; n'estant chose nouvelle par delà que gouvernant les dames, comme ont fait Madame Marguerite, la Royne d'Hongrie, et v. Alt., la guerre se soit administrée soubz elles, par capitaines-généraulx, à ce députez, et ordinairement les Princes font la guerre par leurs capitaines et non en personne, et toutesfois n'en | |
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Ga naar margenoot+succède inconvénient, quand les capitaines-généraulx sont auctorisez par ceulx qui principalement commandent, et il me semble que cecy ne se puisse mieux faire, ny avec meilleure correspondence, que entre mère et filz que s'entendent si bien ensemble.... Madrid, 5 février 1581. |
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