Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VII 1579-1581
(1839)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij* Lettre MIX.
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Ga naar margenoot+fallu que j'en aye usé de ceste façon, en attendanz que je puisse m'acheminer de delà; ce qui est impossible que je n'ay exécuté aulcuns principaulx actes desquels dépend l'entier accomplissement de ce traicté de paix, qui ne peult estre effectués par aultre que par moy; mais je pourvoy de sorte à ce que est requis et nécessaire, tant pour dresser l'armée que me doibt accompaigner qu'aulx conditions de nos articles, comme à [retirer] l'aveu que doibt faire le Roy mon dict Seigneur et frère, que pour mon absence il ne se pert une seule heure de temps, n'estant mon voyage devers vous pour mon séjour en ce pays aulcunement retardé; vous priant en asseurer Messieurs les Estats-Généraux et de Brabant, à qui j'escris, et à Messieurs d'Anvers, pour avoir receu très-grand contentement de leur résolution, qui je m'asseure n'a pas esté prise telle, qu'avec beaucoup de poursuitte et solicitation de vostre part; croyez aussy le plus gratieux traictement, et le promettez, qu'on scauroit jamais espérer d'aultre Prince que de moy. - Je vous diray au reste, mon Cousin, quant au contenu de vostre lettre, sur l'advis que vous me donnez des inconvéniens qui peuvent naître sur la longueur et dilation de mon partement, et qu'il seroit requis quelque démonstration du secours, que c'est chose à quoy je travaille, commes je vous dis, et ne se peult rien adjouster, n'estant possible que durant ceste saison le Roy d'Espaigne peult avancer ses affaires, ensorte que les nostres en empirassent. Nous avons advis que l'estat des siennes est tel, qu'en Portugal il n'est pas encoir si bien estably que l'on en faict courir le bruict, et croyez que j'arriverai assez à heure pour luy fère teste et empescher son armée d'exécuter ses entreprises; car de la faire | |
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Ga naar margenoot+grande et forte, il n'en a que peu de moyen et beaucoup d'anltres affaires ailleurs. Le principal est que ce peuple ait un peu de patience, et qu'on leur réprésente que, sans la paix en France, il ne peuvent estre secourus ny assistés de nostre part. Je satisfais à ce que le Seigneur de Ste Aldegonde m'a dict estre nécessaire pour les dicts Srs Estats de Brabant et de la dicte ville d'Anvers, comme vous verrez par les lectres qu'ils vous communiqueront, estant très-content qu'il en soit dressé un article à part ou mis dedans les aultres, comme ils adviseront pour le mieux; vous priant avoir en recommandation le Sr de la Rochepot et ses trouppes, desquelles je m'asseure que ceulx de Cambray ne recevront peu de faveur. J'escris au Sr de Inchi en satisfaisant à la prière qui m'a esté faicte de la part du Sieur de Boucle, premier eschevin de Gand, pour envoyer ung trom pette ou ung tabourrin au Quesnoy où le Sr de Boucle son frère est détenu prisonnier, affin que le dict Sr d'Inchy mande au Gouverneur du dict Quesnoy que le traictement de ceulx qu'i tient, sera pareil à celluy qui sera faict au dict Sr de Boucle, et s'il se peult faire eschange pour le retirer, que j'en recepverai beaucoup de contentement..... priant Dieu, mon Cousin, qu'Il vous ait en Sa très-saincte et très-digne garde. AGa naar voetnoot1 leGa naar voetnoot1 jour de novembre Ao 80. VostreGa naar voetnoot2 bien affectionné Cousin, François. Mon Cousin, depuis la présente, j'ay eu nouvelles que le Roy Dom Anthonio a eu une grande [estrotte], et qu'il a esté prins; mais je ne sçay encoire si cela est véritable. |
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