Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VI 1577-1579
(1839)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij* Lettre DCCCLVII.
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Ga naar margenoot+Prince en Graef Johan met Casimirus lange gesproken en gebesoigneert:’ Bor, II. 9b. Monseigneur! J'ay hier au matin délivré à son Altèze le double des poinctsGa naar voetnoot(1) et articles par V.S. proposez touchant l'estat des affaires de Gueldres, et, après qu'icelle avoit le tout communiqué au Conseil d'estat, at esté résolue d'escrire respectivement à V.S.Ga naar voetnoot(2) et Estats de Gueldres les lettres cy joinctes, et comme l'on craint quelque mauvais exemple et conséquence de ce que les dit Estats n'y ont seulement déporté ceulx du Conseil provincial qu'estiont auparavant, mais aussi institué d'aultres, sans respect ou authorité de son Altèze, et que de ce pourroit procéder plus grande dissention et confusion, tant en Gueldres qu'aultres provinces, l'on a trouvé expédient, pour donner satisfaction à ung chacun, de tenir en surcéance l'exercice d'iceulx qui sont déporté, de les ouyr en justice, comme on a faict à ceulx du Conseil de Frise, et ce pendant commectre par son Altèze d'aultres à l'administration de la justice. Néantmoings, pour la diversité du temps, j'ay bien voulu envoyer la dite lettre des Estats avec la copie d'icelle à V.S., afin qu'elle soit préadvertye pour tant mieulx pouvoir diriguer le tout à bonne fin, au plus grand bien du pays, et contentement d'ung chacun. De l'affaire de CarpenGa naar voetnoot(3) je n'ay encoires rien proposé, mais | |
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Ga naar margenoot+je le feray à la première oportunité qui se présentera, et pour avancher icelle oportunité, ensemble l'exécution et effect de la dite affaire, je supplie qu'il plaise à V.S. tenir la bonne main que les affaires de Gueldres puissent estre modérées, en conformité de la lettre de son Altèze. S'il y a quelque aultre chose laquelle j'entendray concerner V.S. ou l'estat du dit pays, je ne délaisseray l'advertir. Sur ce, Monseigneur, je supplie le Créateur maintenir V.S. en Sa sainte guarde. D'Anvers, le 12 décembre 1578. De V.S. humble serviteur, Elbertus Leoninus.
J'entends que sont icy arrivé quelques députés de Guel- | |
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Ga naar margenoot+dres pour faire doléances, mais n'ay encoires peu sçavoir les poincts et articles qu'ils proposeront. Ceulx d'Arthois et Haynault, Lille, Douay et OrchiersGa naar voetnoot1 protestent de vouloir maintenir la pacification de Gand, et son Altèze a hier receu une lettre des Estats d'ArthoisGa naar voetnoot(1), par laquelle ils mandent d'estre résoluz d'appoincter avec le Roy catholicq selon les termes de la ditte pacification, aussy en cas que les autres provinces seriont contraires. Je voy que nous sommes en une dangereuse conjoincture et qu'il convient modérer toutes affaires. J'entens qu'il y a grande altération, et aulcuns parlent icy diversement du subit changement et totale cessation de la religion catholicque-romaine en aulcuns lieux contre le gré des subjectz, comme en la ville de Gueldre et ailleurs. Il me semble (soubs humble correction) que V.S. feroit bien de modérer l'affaire, et de procéder en conformité de la religions-freidt envoyée aux provinces, et assurer ung chacun, pour diminuer les apparentes dissentions; ear j'entends qu'il y a aulcunes gens par-deçà qui vouldriont bien veoir les affaires par-delà troublées, sans avoir regard à ce que convient sur tout éviter les occasions par lesquelles l'ennemy pouroit prévaloir. A Monseigneur, Mgr. Jan, Comte de Nassau et Gouverneur de la Duché de Gueldres et Contée de Zutphen. |
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