Lettre DCCCLII.
Ga naar margenoot+Le Cardinal de Granvelle à M. de Bellefontaine. Pacification des Pays-Bas (MS. B. B. I.).
*** L'Empereur avoit continué à faire des tentatives de conciliation, tant en Espagne que dans les Pays-Bas; envoyant en juin aux Etats-Gén. Siegfried Preiner, ‘Consiliarium suum aulicum:’ Lang. Ep. s. I. 2. p. 737. La réponse, datée le 20 juillet, est chez Bor, II. p. 118.
.... Le trespas du Seigneur D. Juan sera cause de faciliter l'accord, comme aulcuns dient: il pourra estre, à cause de la grande diffidence que de luy avoient concen généralement tous les Pays d'embas, et y aydera dadvantaige la nécessité desdits Pays, le désordre et les différendz d'entre eulx mesmes. Ancoires n'estoient arrivez les commissaires de l'Empereur par les dernières lettres que nous avons de là, ny les Electeurs que debvoient négotier de l'accord; ce pendant le Prince d'Oranges faict ce qu'il peult, pour y procurer difficulté et corrompre la religion, entendant fort bien que c'est le point où elle sera plus grande; mais je ne désespère touteffoys que quelque accord se face, ou tout se perdra.
.... Sa Majesté ha consenti à l'Empereur, sur très-vive instance qu'il luy en ha faict, de traicter par ses commissaires et avec l'assistence des Electeurs l'accord, à conditions clémentes et raisonnables, s'accomodant à tout, non obstant les choses si mal passées et si estranges termes que l'on ha tenu contre Sa Majesté, pourveu que la Religion catholicque se conserve, et que l'obéissance deue (les libertez, franchises, et privilèges des pays saufz)