Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VI 1577-1579
(1839)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre DCCCXXXIII.
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Ga naar margenoot+pays en leur juste querèle, qui me gardera vous en scripre aultre chose. Je vous diray seullement que, estans mes forces prestes à marcher, j'ay donné charge à ung Sr de mes plus spéciaulx serviteurs (que cognoissez), de les assambler en corps d'armée, et ce pendant je me suis acheminé par dechà, avecq aulcuns de mes plus confidens et spéciaulx serviteurs, espérant que mes susdites forces me suyvront de près; de quoy je vous ay bien volu advertir incontinent, et prier me faire sçavoir de voz nouvelles, qui me seront tousjours fort aggréables, et surtout quand me donnerez quelque espérance de vous veoir et conférer avecq vous des moyens qu'il fauldra doresnavant user pour réprimer l'audace et insolence insupportable de l'ennemy; vous asseurant, mon Cousin, que, si vostre commodité pouvoit permectre de faire ung voyaige en ceste ville, me semble, soubz vostre prudent advis, que les affaires se pouroyent beaucoup mieulx et plus facillement acheminer au gré et contentement de l'une et de l'aultre. Et où ne trouverez cest expédient pour le meilleur, me poulvez envoyer quelc'ung des vostres, amplement instruict et informé de vostre intention et volunté, avecq lequel je puisse prendre une parfaicte et entière résolution; vous priant, mon Cousin, sur tant que vous aymez le bien, repos, et conservation du pays, que ce soit le plus promptement que pourrez, car vous sçavez combien la diligence est requise en telz affaires; surtout, mon Cousin, je désire que nous ayons une bonne intelligence et correspondence ensemble, affin que, marchans d'ung mesme pied et zèle, nous ostions à l'ennemy toute l'espérance qu'il a fondée sur la division qu'il tasche par tous subtilz moyens et inventions faire naistre | |
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Ga naar margenoot+entre nous; laquelle, si ainsy estoit, ne sçauroit apporter que l'entière ruyne et subversion de tout ce pauvre pays, la conservation et salut duquel dépend, après Dieu, de nostre mutuelle intelligence, très-parfaicte union, et vraye concorde; de quoy nous poulrions amplement traicter et discourir, et plus en présence que par nulle aultre voye, ce que, comme dict est, je remectray à vostre très-saige et prudent advis, qui me gardera vous en faire plus longue lettre, sinon pour prier Dieu, mon Cousin, vous avoir en Sa très-saincte et digne garde. Escript à Mons, le 13me jour de juillet 1578.
Vostre bien bon Cousin, Franchois.
A mon Cousin, Monsr le Prince d'Oranges. La position vis-à-vis d'Anjou devenoit très-embarrassante. Le désir des Wallons d'un côté; les répugnances de plusieurs villes et Provinces de l'autre: d'une part les menaces du Duc, de l'autre l'indignation de l'Empire et le courroux d'Elizabeth. | |
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Ga naar margenoot+A quoy se sont conformez les députez de Haynault;’ Rés. MSS. d. Et.-G/ | |
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Ga naar margenoot+as there should remaine any sparke of hopes.’ - Le Prince répond, ‘in the name of the rest of the Deputyes,... that nothing was more desired than such a peace as might be coupled with safety, and therein prayed her Maj. assistance... For themselves they had but small hope, knowing Don Johns malice to be so great towardes them.’ - L'Ambassadeur réplique que le temps est propice pour traiter, vu la position fort désavantageuse de Don Juan. - Après-diner, difficultés diverses. L'Ambassadeur se plaint des négociations avec le Duc d'Anjou. ‘They laid downe unto them the dislike her Maj. conceived thereof, both in respect of themselves and for her owne behalfe... It seemed strange that they would enter into any dealing with him of whose sincerity and roundnes in that [acionGa naar voetnoot1] they could not be assured, not being destitute of many probable conjectures of his intelligence with the Enemye: and in case he did meane sincerely, yet it appeared not unto them whether his intencion might be to make himselfe lord of the country, a matter of noe great difficulty to be compassed, unless his forces were greatly moderated, which were hard for them to doe, when he should once have undertaken the matter at theyr request.... Diverse of the Provinces utterly mislike to heare the name of the French. The jealousy alsoe of the Empire justly conceyved thereby foreseeing how dangerous a thinge it might be to them to have the greatness of the kingdome of France augmented by the accession of these countryes, besides the consideracion and view of his estate, how he were able to maintayne soe great an action.’ Puis on n'auroit pas du traiter à l'insu d'Elizabeth, ‘theyr only upholder.’ Le Prince d'Orange répond que ‘the greatest hastening of the treaty’ étoit venu de la part de ceux du Hainaut, qui craignoient le Duc, et que, pour ne pas démembrer les Provinces, on avoit cru devoir entrer en communication: ‘theyr intencion being to draw his great forwardnes and desire of a resolute answere into lenght, untill they might see, either what further necessity they might have, or what releese they might receyve from some other parte, rather than to resolve upon any through and present agreement with them; wherein what course they kept with his ministers, may | |
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Ga naar margenoot+easyly appeare, by laying downe such condicions unto him as they thought he would not accept’ (MS. P. Br. V. 96, Pièc. hist. 34). |
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