Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VI 1577-1579
(1839)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
[pagina 274]
| |
Ga naar margenoot+‘aussy aux Seigneurs du Camp:’ Res. MSS. d. Et.-G. Le 14, le Sr de Beaumont et Léoninus apportèrent des Lettres approbatives, signées par le Comte de Lalaing, ‘M. de Montigny, M. le Viscomte, M. d'Egmont, M. de Goignies, M. de la Motte et Jaques de Lalaing Sr de ZanbergeGa naar voetnoot1.’ l.l. Monsieur Théron! J'ai receu la vostre par les mains de Monsr de Lalaing, luy ayant communicqué la mienne à cause de l'affayre que je vous avois parlé en partant de Bruxelles. Et en communicquant la vostre, j'ay trouvé que Monsr le Prince trouva fort estrange que n'avois signé ce que les aultres avoien signé, et parellement de ce que j'avois mis en avant entre vous et moy. Quant au premier poinct, je croy que n'estes ignorant la forme (comme je vous ay déclaré) qu'on procèdeycy avecq par- | |
[pagina 275]
| |
Ga naar margenoot+tialité, aussi bien qu'en aultre lieulx, pour n'estre du Conseil de guerre, et ce que sembleroit bon, yl me fallut signer à leur bon semblant, et quant ylz veuillent pareillement résouldre affayres d'importance, ilz ne nous déclarent ny communicquent riens: par tant, s'ilz ont bien commencé, qu'ilz parfassent, sans nous en communicquer par pièces; car dorésenavant je ne veulx entrer en leurs assemblées, si ce ne soit du tout. Touchant au second poinct, je vous asseure que l'avois faict pour une perpétuelle unyon et satisfaire à tous; mais, à ce que je puis considérer, ceulx quy font et s'employent le plus à redresser et remédier les troubles, sont pour le présent estimés je ne sçay quelz. Mais Dieu cognoistra yceulx estre de bonne voulonté et sincère affection, auquel je prieray vous vouloir donner, Monsr Théron, longue et heureuse vie, me recommandant à la vostre. Du Camp de TemplouxGa naar voetnoot1, ce 23e de décembre 1577. Comme j'entens que l'Archiduc Mathias est receu pour gouverneur, et que l'estatGa naar voetnoot(1) se faict, vous aurez regard d'avoir pour recommandé mon Cousin de LocreGa naar voetnoot(2) de quelque chose honnorable. Il me semble que ceulx qui sont à Bruxelles ne s'oublient nullement à se pourvoir d'estat et de gouvernement, et nous, qui employons corps et vie ycy en personne, on nous oublie; par quoy, | |
[pagina 276]
| |
Ga naar margenoot+si longue dure ceste manière de procéder, j'ayme myeulx pareillement à meretirer pour solliciter comme les aultres. Le Prince se rendit le 29 déc. avec le Comte Jean de Nassau, à Gand où il resta jusqu'au 15 janvier. Il y fut parfaitement accueilli. - La Commune lui devoit la restitution de ses privilèges:‘Belangende die van Gent, de Heeren van Hembyze, Borluit en Croivelde, die tot desen einde na Brussel quamen, sullen bekennen dat, naest God, wy syn oorsaek geweest, niettegenstaende de menigvuldigheid van de tegenseggers, dat henlieden syn hare privilegien weder toegestelt geworden:’ Bor, II. 96a. Il persuada à la Flandre de contribuer plus volontairement et régulièrement aux charges de la Généralité. Il intercéda pour les Seigneurs prisonniers (p. 216); ‘dan daer op kreegh by luttel ghehoors: v. Meter., p. 128e. Il est difficile de savoir s'il désiroit se faire écouter: d'un côté leur arrestation prolongée étoit la cause de mécontentements très-graves; d'autre part le Prince avoit le peuple à ménager, ‘cui isti sunt exosi et cujus favore tantum ipse consistit:’ Lang. Ep. s. I. 2. 337; et puis il se sera rappelé, ‘nullos magis antea ipsi adversatos, qui, si ejus intercessione liberentur, habebit nihilominus eos non minus sibi adversantes; nam persuasi sunt se in ejus gratiam traditos esse custodiae:’ l.l. - Il y dîna aussi chez l'Abbé de St. Pierre (T.V. p. 578). |
|