Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VI 1577-1579
(1839)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij† Lettre DCCLXXXIII.
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Ga naar margenoot+middelen, als om ons te favorizeeren ende assisteren in onse rechtfeerdige querele:’ Bond., On. St. IV. p. 95. Néanmoins le Roi et la Reine-mère craignoient une rupture avec l'Espagne, et préféroient de beaucoup les voies de médiation. Il n'est pas improbable qu'ils espéroient persuader au Roi d'Espagne de confier le Gouvernement au Duc d'Anjou, en lui promettant sa fille, et les Pays-Bas pour dot. On trouve des allusions à un arrangement pareil dans les Lettres des Etats-Gén. en nov. 1577: ‘Het schynt nu dat de occasie sich mochte offereren dat zyn Hoocht., deur die auctoriteyt van den Coninck van Spaengien, sulcken deel hadde dat wy oersaecke mochten hebben bv effecte te verthonen, hoe zeer wy het hart ende prompte affectie hebben tot onderdanicheyt van zyne bevelen:’ l.l. p. 98. ‘Indien die occasie hem verthoende dat zyne Hoocht. mochte deel hebben in onse regardt mit consent van de Catholyke Coninck, sall deselve by effecte bevinden dat wy hem altyt zyn blyvende zeer oetmoedige ende geaffectioneerde dienaren:’ p. 100. Ecrivant au Duc lui-même: ‘Indien hier namaels Uwe H. mit zyne Mat. handelende, eenich deel te onswaert [vanGa naar voetnoot1] vercrygen, gelyck wy geadverteert zyn dat sich die occasie wel presenteren mochte, en sal hy erkennen die getrouwicheyt en onderdanicheyt die wy alsnoch tegenwoordelyck bereit zyn... onsen Coninck te bewysen:’ p. 104. Wy verseeckeren ons dat Uwe H. nyet geerne sien en soude die ruyne en desolatie van een Lant... van 't welcke deselve hier namaels mede delachtig soude moegen zyn:’ p. 105, in f. Il se pourroit qu'on eût déjà en 1576 fait des insinuations de ce genre au Roi d'Espagne, et que les propos que tinrent alors les Conseillers d'Elisabeth à M. de Sweveghem, se rapportassent à de telles démarches: ‘Sy hadden copyen van de Instructiën van den Heere van Bonivet, Fransoys Ambassadeur tot Brussel en van den Hertogh van Anjou, die welcke nu met synen broeder den Koningh, en den Koningh van Spaengien onderlinghe heymelyck verstandt hadden:’ V. Meteren, p. 115d. Et Languet écrit le 13 janv. 1578: ‘Agitur de conjugio Alençonii et filiae Regis Hispaniae .. Ajunt Alençonio promitti in dotem Hannoniam et Artesiam... Non puto habiturum | |
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Ga naar margenoot+successum istud conjugium... sed Rex spe ejus vult ipsum lactare, ne quid in Belgio tentet:’ Ep. s. I. 2. 337. En effet il n'est guère probable que Philippe II ait donné sérieusement les mains à un projet pareil. Monseigneur. Retournant le Seignr de PhilomezGa naar voetnoot(1) à Bruxelles, n'avons voulu faillir advertir vos SriesGa naar voetnoot(2) que le jour d'hier, 6me de ce mois, avons eu audience vers la Royne-mère et la RoyneGa naar voetnoot(3). La Royne-mère la nous fist un peu froide au commencement, et nous interrompant une fois ou deux nostre propos, nous dict que jamais il n'estoit bien prins aux subjets de prendre les armes contre leur Prince. Nous lui respondismes pertinemment sur ceste allégation, et lui dismes que ne demandions que la paix, pourveu qu'elle fut bonne, et que ne désirions de changer, ni de Prince, ni de religion; que ce n'estoit point une révolte, mais une résolution prise par le corps de tout l'Estat du Pays-Bas, pour la conservation de leurs vies et biens, et de leurs privilèges. - Elle réplicqua sur ce, que ferions mieux d'envoyer vers le Roy nostre Prince et de cercher la paix, à laquelle elle offroit s'employer. Nous la remerciames très-humblement de ses bénignes offres, et après luy avoir discouru de la justice de vostre cause et la supplié d'y tenir la bonne main, nous donna toute bonne responce, comme aussi fist la Royne adjoustant qu'elle vous portoit affection, et y estoit d'autant plus inclinée qu'elle estoit à demy de nostre pays, | |
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Ga naar margenoot+y ayant beaucoup de bons parens; qu'elle ne fauldroit de faire ce qu'elle porroit vers le Roy, son Seigneur, pour vostre soulagement et tout ce que désiréz d'icelluy au faict de nostre charge. Ce jourd'hui avons entendu d'un favorit de la Royne-mère qu'elle a esté bien-aise d'entendre que vos Seigneuries n'estoient d'intention de changer de Prince, et lui disoit davantage que luy avions supplié de tenir la main à faire la paix entre le Roy et nous, ce que néantmoins ne nous sommes advancés de faire, comme n'en aiant charge, mais bien l'avons remercié sur l'offre qu'elle faisoit de s'y employer. Au reste, Monseigneur, nous avons déclaré de bouche quelque chose au gentilhomme porteur de ceste, auquel vous prierons adjouster foy. Nous vous prions aussy de déspescher le Seignr Neveu courier, que vous avons envoyé, afin que puissions en bref savoir ce qu'il plaira à vos Sries nous commander, et si nous avons à retourner vers vos Sries, vers lesquelles, si n'avons autre recharge, retournerons incontinent...Ga naar voetnoot1 7 nov. 1577. De vos Sries très-humbles et très-affectionnés serviteurs, Gilles de Lens. Guillaume de Maulde. A Monseigneur le Prince d'Oranges. |
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