Lettre DCCLXVIII.
Ga naar margenoot+La Princesse au Prince d'Orange. Elle désire se conformer à la Pacification de Gand.
*** La question adressée au Prince, p. 199, de même que les instances, p. 177, pouvoient donner quelque lieu d'en douter.
Monseigneur! Depuis la dépesche que je vous fis ier, je suis demeurée en paine, craingnent que vous penciés que je ne considère point assés les difficultés en quoy vous retrouvés à présent, et le traveil et labeur que vous prenés à y remédier; mais je vous puis asseurer, Monseigneur, que je n'ay aultre chose plus en l'esprict que cellà, et que l'oservacionGa naar voetnoot1 de la pacificionGa naar voetnoot2 me ronps bien la teste; toutesfois j'aispaire qu'à vostre venue vous y pourés pourvoir, laquelle j'ay tant désirée en ce lieu que, devent que d'y venir, je n'ay poinct eu d'aultre pencée. Monsr Taffin c'est retiré à Dordrecht, jusque à ce que je luy face entendre vostre voullonté. Quant à tout le reste, nous portons, grâce à Dieu, tous fort bien, et ay trouvé vostre maison en meilleur estat que je ne l'eusse espéré; l'on treveille tant que l'on peut pour faire netoier et racoutréGa naar voetnoot3 le logis du boulevert quy récompence au plaisir de l'asiète l'inégalité qu'il y à la beauté de l'austre .. Bréda ce [11 oct.]
Vostre très-humble et très-obéissante fame, tant que vivera,
Charlotte de Bourbon.
A Monseigneur le Prince, à Brucelles.