Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VI 1577-1579
(1839)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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No DCCLIIa.
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Ga naar margenoot+quelle efficace et utilité sera la presence de mon Sr le Prince pour la singulière prudence, expérience, et amour qu'il porte au bien et repos des païs, ont advisé convenir du tout de faire supplier son Exc. qu'il luy pleut se transporter incontinent à la ville de Bruxelles, affin qu'ils puissent adviser avec icelle son Exc. (comme estant du Conseil d'Estat) sur toutes les occurrences et besoignes des dits païs. Mais, comme la principale calumnie dont les adversaires des dits païs chargent partout les dits Estats et généralement toutes les Provinces et plusieurs personnes principales et autres en particulier, taschans de les rendre les plus odieux qu'ils peuvent vers le Roy et tous autres potentats et sujets de sa Mté, disans que tout ce que jusques icy a esté fait, capitulé et procuré, ne tend que à changement de Prince et de religion, à l'instigation de sa dite Exc., les Estats pour rendre évidentes leur fictions, désirent fort et prient bien instamment que sa dite Exc. voulut faire quelque démonstration contraire par laquelle il vint estre plus que manifeste à tous, voires encores à ceux qui, hors de Hollande et Zélande, restent ès Païs-Bas avec scrupule et doute (laquelle les malins taschent à augmenter), que sa dite Exc., ensemble ceux d'Hollande et Zélande, n'ont autre intention que d'observer ce qu'ils ont promis par la pacification de Gand. Et à cest effect que sa dite Exc. (permettant l'exercice de la religion Catholique Romaine, suyvant la pacification de Gand, aux lieux qui luy ont esté remis entre les mains) qu'il se voulut aussi contenter de permettre le dit exercice au surplus d'Hollande et Zélande à ceux qui l'en pourroient requérir. Promettant aussi de nouveau par acte auten- | |
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Ga naar margenoot+ticque que ceux d'Hollande et Zélande ne souffriront que aucunement celuy-là soit impugné ou autre exercice procuré aux autres provinces des Païs-Bas, suivant la dite pacification, ains assisteront pour l'effect contraire. De ces points les Estats requièrent s.E. autant instamment qu'ils peuvent, afin que tant plus commodément par-après ils jouissent de sa présence, désirans luy faire tout honneur et user de tout respect en son endroit d'une franche et bonne affection et telle que mérite celle dont sa dte Exc. a usé pour délivrer d'oppression ces pouvres païs, et pour celle-là espèrent les dits Estats que sa dite Exc. considérera et leur accordera ce que dessus. |
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