Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VI 1577-1579
(1839)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre DCCXLVIII.
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Ga naar margenoot+Religie in syn gemoed secretelyk te favoriseren,... is veroorsaeckt geweest de gemeinte van Antwerpen... te persuaderen dat sy... hem voor Gouverneur souden aennemen,... te meer dat syn E. de Prince van Or. geheel was toegedaen:’ l. l 853a. Monsr de St. Aldegonde. J'ay receu hier au primesGa naar voetnoot1 deux de vos lettres datées, l'une du 16me et l'autre du 17me de ce mois, oires que par avant avois receu une du 21me, et ne peus si non très-affectueusement vous remercier du gran debvoir que faictes à l'avancement des affaires généralles, comme aussi en mon particulier, ostant des ceurs de Messieurs des Estatz toutte sinistre opinion qu'ilx porriont avoir conceu, par les faulses et sinistres impressions que l'on leur ast par tout moien tasché d'imprimer. OrGa naar voetnoot2examinant tous mes actions, j'espère qu'ils ne trouveront que une entière et sincère affection que j'ay tousjours porté au bien général de nostre patrie, sans jammais leur avoir esté importun pour mes affaires particuliers, ny prétendu estre élevé en charges ou commissions, comme Dieu le sçait que je ne le désir ancores; parquoy suis esté bien-aise de veoir que leur avés si librement remonstré par ceste dernière remonstrance. Quant à ce que demandés avoir mon advis sur le gouvernement de Flander, Geldres et Anvers, je vous en escripveray demain, si plaist à Dieu; maintenant ceste servirat seullement pour vousadvertir [que] je pens que toutt cela serat maintenant résolu, à cause que j'ay receu hier lettres par où l'on me | |
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Ga naar margenoot+mande que Monsr de Liderkerke est faict Gouverneur de la ville d'Anvers et Monsr d'EgmontGa naar voetnoot(1) de Flanders: de celluy de Gelders, l'on ne m'en mande rien. Quant à Anvers, vous sçavés que je suis Viconte, mesmes que tous les bourgeois jurent au Roy de maintenir et garder, avecque leur Visconte, la ville; dont seroit raisonable que je le fusse devant ung aultre: mais, considérant le temps, me samble beaucoup mieulx le lesser couller, sans faire semblant, pour point par cela empescher le rasement du chasteau, lesquel, Dieu merci, comme j'entens, est en train. Il y ast plusieurs bourgeois qui m'ont parlé, disant que sont leurs privilèges, mais je leur ay prié qu'il ne le fassent aulcung semblant; pour les raisons susdits. Ilx m'ont aussi adverti que avant que l'on leur ast permis le dit abastement, qu'ilx ont esté contrains faire quelques promesses, mais ne sçay quelles: si vous poiésGa naar voetnoot1 recouvrir les articles, se serat for bon. - Quant au gouvernement de Flander, je me conforme avecque vous, mais celluy de Geldres je n'en sçay bonnement que dire, sinon qu'il me samble que l'on le debvroit mester au chois du païs mesmes; car, si les Estatz-Généraulx commestent quelque ung et qui toumbe difficulté de l'accepter, il ne faict que troubler le païs et aliéner leur voluntés, et fascher et mal contenter celluy auquel l'on avoit donné, et engenderGa naar voetnoot2 enter les Seigneurs gran picque, que l'on doibt sour tout éviterGa naar voetnoot(2). Je ne peus aussi lesser vous advertir comme l'on | |
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Ga naar margenoot+me amenoit hier ung souldat que FronsbergeGa naar voetnoot(1) et ses capitaines aviont amvoié vers Don Juan, lequel portoit le billet si-joinct. Je l'ai faict interroger soudainement, et m'ast respondu sur chaccung article comme vous verrés par l'escript qui vast cy-joinct. Et combien que je ne croie pas le tout, ny si gran forces, si es-ce plus que nécessaire que Messieurs les Estatz mestent quelque order, tant pour avoir argent, cavallerie, comme aussi pour fortifier quelques advenuesGa naar voetnoot1 tant sur la Meuse que allieurs, et commencer à mester quelque order enter les souldas; aultrement certes ilx mangent le païs et ne font aulcung service. Il seroit bon aussi de regarder oster à Don Juan tous les moiens de vivres et mesmement des blés, car ung jour vault astheur ung mois, car je ne vois aultre chose par tous les advertances qui j'ay, sinon que Don Juan assamble à tous costés forces et veultGa naar voetnoot2 faire une seconde folie, comme vous verrés par ce billet qui vient de Madame de BailleuGa naar voetnoot(2): vous porrez oster ce qui est suvirgulé, affin que la bonne damme ne vienne en quelque déplaisir. |
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