Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VI 1577-1579

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Lettre DCCXLII.
⁺Le S^r de Grobbendonck au Commis des finances l. [d'Oysbrugge¹]. Lettres interceptées de D. Juan.

Monsieur mon cousin! Vostre lettre a esté par moy délivrée à s.A. au Conseil et requis, selon vostre désir, qu'elle fut leue, mais comme au mesme instant vindrent les nouvelles de la surprinse du Chasteau d'Anvers, sur lesquelles le Ducq d'Arschot et le Marquis de Havré se sont assez hâtivement retirez, sans prendre congé, la dite lettre n'a esté leue au dit Conseil, ains seulement du Seign^r Vasseur et de moy, dont a esté faict rapport, mais en effect s.A.² desjà auparavant adverty de tout le contenu, comme ayant copie des lettres interceptés que, les Estatz luy ont envoyé, et luy en avoy aussy moy-mesmes assez largement escrit, que pourrez veoir par la responce que sa dite Alteze m'en a faict, qu'ay receu en chemin, et le vous envoye pour ce qu'il touche le déchiffrement des lettres interceptés, qu'il soustient n'avoir esté faict vrayement⁽¹⁾, affin que le veuillez remonstrer où il semblera

+ 1577. Août.

1 Peut-être Oyenbrug. Il y avoit une famille de ce nom: Henri d'Oyenbrug, Gentilhomme de Malines, étoit en faveur auprès du Comte de Rennenberg (Bondam V. 341, V.d. Spiegel, I, 335).

2 étoit semble omis. Ou bien peut-être effect est une faute de copiste au lieu d'estoit.

(1) vrayement. ‘Sua Serenitas fatebatur litteras fuisse suas, eum tamen, quicumque has explicâsset, non ubique litterarum sententiam assecutum fusse:’ Burm. Anal. I. 44. Et dans un Mémoire, publié au nom de D. Juan, il est dit; ‘de Staten hebben die brieven tot haren goeden genoegen doen decyfreren:’ Bor, 888^b.

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⁺convenable, pour, par ce moyen, [redoubter¹] ce faict J'avoye l'alphabet du cifre que Mons^r de S^t Aldegonde a exhibé aux Estatz; je le pouldroy confronter avecq celuy de son Alt., que luy demanderay pour me tant plus asseurer, et vous prie me vouloir garder la dite lettre, affin qu'elle me serve de tesmoignage qu'ay faict mon debvoir vers s.A. pour le faire retenir pacience, que je continueray tant qu'il me sera possible, combien que les affaires sont assez enaigris. Je vous prie faire par delà le mesme, affin que par nouvelles guerres nous ne nous perdions tous. J'ai encoires espoir que ces Ambassadeurs de l'Empereur et mesme l'Evesque de Liège qu'on attend, feront quelque bien, à quoy ayderay fidellement, et vous en donneray advis, que je vous prie avoir de ce que ce pourra [faire] par delà, pour éviter l'exécrable guerre civile... De Namur, ce 3^me d'août 1577.

Vostre bon cousin et serviteur,

Gaspar Schetz.

A Monsieur le Commis des finances, le S^r Ingelbert [Doysbrugge]

+ 1577. Août.

1 radonber (?).