Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+remment celles du 3, 6, et 7 décembre (Résol. d. Et.-G. I. 307-323.) Parmi les points qui lui déplurent étoit sans doute en première ligne l'article: ‘Maintiendront en tout et par tout nostre Saincte Foy et Religion Catholicque Romaine:’ p. 310. - Du reste plusieurs se louoient de D. Juan. Mr d'Ische, envoyé pour le complimenter, ‘Austriaci amore captus, magnis in eum laudibus apud Senatum importune congestis, multorum ostiumGa naar voetnoot1 incurrit:’ Strada, 512. Et, qui plus est, le Marquis de Havré écrit le 8 décembre au Duc d'Aerschot: ‘Nous avons trouvé son Alt. le plus intentionné du monde à revoir ses pays en sa pristine splendeur et anchien estre... Je vous supplie tenir la main à ce que désormais ne se faict hostilitez, car la rondeur et intégrité, avecq laquelle il traicte, ne mérite qu'on luy donne dégoust, veu qu'il se submect à la rayson et qu'il nous a donné suffisante occasion de contentement:’ l.l. p. 324. - Tout rapprochement avec D Juan influoit sur les rapports avec le Prince. Le 20 décembre ‘Aucuns bourgeois ayant exhibé certaine remonstrance pour faire venir le Prince d'Orainge, affin de donner advis, sur tout, que les Estatz ne se retireroient à Namur..., est résolu, par la pluralité des voix,.. que l'on suspendra à faire mander le Prince, tant qu'ilz ayent résolution de D. Jéhan:’ l.l. p. 212. Monsieur de Ste. Aldegonde! Depuis le partement de Charles de BeaulieuGa naar voetnoot(1), m'est venue vostre lettre du 12e de ce mois, par laquelle j'ay veu vostre retour à Bruxelles, et en quelle disposition vous aviez illecq trouvé les affaires, lesquelles, à la vérité, je suis bien marri de veoir traicter avecq tant de longueurs et une irrésolution si très grande en chose de telle importance, et, selon les apparences que je voys, les Estatz accepteront les conditions | |
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Ga naar margenoot+proposées par Don Jéhan, ce qu'est desjà assez démonstré par les apostilles mises sur les articles par luy proposez, lesquelles apostilles sont fort esloingnées de ce que s'est traicté à la pacification à Gand, et entièrement contre les privilèges du pays. Je les ay communicqué aux Estatz d'Hollande et Zeelande présentement icy assamblez, mais eulx, n'estans aulcunement délibérez de les accepter ou d'y condescendre pour leur regard, en ont faict dresser certain escript, en délibération de l'envoyer demain ou après-demain vers Bruxelles, et font maintenant difficulté d'envoyer quelque ung au dit Bruxelles pour veoir que l'on [contrevient] entièrement à ce traicté ou accord faict avecq eulx, leur estant advis qu'ilz se mectroyent en hazard de leurs vies, puisqu'il est expressément dict par les dicts articles que Don Jéhan accepte la paix, moyennant qu'elle ne [contrarie] point à la religion Catholique Romaine. Je pense qu'ilz y seroyent comparez passé quelque temps, si la maladie de l'advocat Buys, qui estoit à cest effect député, n'eust retardé le voiayge. J'avoys espéré que la lettre intercepté de Don Jean à Roda, eust ouvert les yeulx de ceulx de par delà, mais puisque cela ne les esmeut, je n'y sçauroys que dire. Il fault attendre la responce que porteront leurs députez de Luxemburgh, de laquelle toutesfois je ne pense que debvions attendre aucun bien, du moins pour nous, ny aussy pour ceulx de par delà, quoique peult-estre ilz vuellent se persuader le contraire et n'escouter point aux advertissemens qu'on leur en faict. Je treuve fort bons les debvoirs et offices par vous faictz et qu'à toutes occasions avez si particulièrement remonstré aux Estatz tout ce que pour le bien du pays vous a samblé convenir. Or, au regard de la | |
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Ga naar margenoot+arge et commission que me demandez pour, de ma part et en mon nom, comparoistre aus dits Estatz, pour ainsi journellement estre présentGa naar voetnoot(1) à leurs assamblées, et tant mieulx et avecq plus d'aultorité pouvoir entendre aux affaires généralles du pays, il me samble que le mellieur sera d'en superséder encoir jusques à l'arrivée des susdits députez d'Hollande et Zeelande illecq, et qu'alors je vous pourrey requérir pour assister de ma part aux dit Estats-Généraulx, car aultrement y ayant eu vous, ou quelque aultre de ma part, devant la venue de ceulx du dit Hollande et Zeelande, vous pouvez bien considérer à combien de calumnies cela seroit esté subject. Ce néantmoings il ne sera hors de propos que vous demeurez encoir quelques cincq ou six jours par delà pour solliciter la responceGa naar voetnoot(2) des affaires qu'à vostre partement je vous avoys prié, et qu'alors vous retourniez icy, car aussy je désireroys aultant de vous avoir près de moy, et que vous fussiez hors du hazard où que vous trouvez. - Depuis ce que dessus, je reçoys à cest instant vostre lettre du 13me de ce mois, entendant par icelle le retour des | |
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Ga naar margenoot+députez de Luxembourg, avecq la responce contenue en vostre ditte lettre, par quoy il ne peult failler que de brieff ne voyons à quoy le tout pourra tendre. Middelburch, ce 15 et 16 de décembre 1576.
A Monsr de Ste Aldegonde. |
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