Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij† Lettre DCLVIII.
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Ga naar margenoot+autres provinces, il n'y a nulle difficulté en cela, car desjà la paix est accordée et publiée. Mais, comme il faut que tout passe par plusieurs testes, il est impossible que du commencement il y ait, ou si bonne résolution, ou ordre si convenable que l'importance de telles affaires Ie [requiert]. Cela non seulement retarde beaucoup de bonnes exécutions, mais aussy apporte grands adventages à l'ennemy, ainsy qu'il a apparu par le désastre des villes de Maestricht et d'Anvers, et par avoir laissé venir Don Jean d'Austriche si avant, sans y avoir mis l'ordre requis. De ma part, ores que je me soys dédié avec tout ce qui est en ma puissance à l'advancement de ceste cause, pour tirer ce pays hors de la servitude injuste et [intolérable] tant qu'en moy sera, et que en ce regard je ne refuseroy nul travail ny peine, si est-ce que la chose est de telle conséquence et attire tant de difficultés et inconvéniens quant en soy, que je ne me puis encor bonnement résouldre d'abandonner ces pays d'Hollande et Zélande pour entreprendre la conduite des affaires encor si cruesGa naar voetnoot1 aux autres provinces: que, s'il plaisoit à Dieu me faire la grâce que je peusse estre secondé et assisté de vostre personne, avec quelque nombre compétant de bons soldats, je trouveroy la résolution plus aisée; mais, comme par vos lettres présentésGa naar voetnoot2 que leurs Mtés n'ont voulu accorderGa naar voetnoot(1) vostre venue par deçà, et mesme qu'il y a peu d'apparence de tirer gens de delà, si ce n'est à la desrobée, il me semble advis que j'ay des grandes considéra- | |
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Ga naar margenoot+tions, et de grands poids, pour lesquelles je ne me dois [parGa naar voetnoot1] trop haster, combien que je suis résolu de faire ce à quoy le salut et le plus grand bien de la patrie me conviera. Qui me fait vous prier très affectueusement de ne vous vouloir laisser esbranler pour le premier refus, mais continuer tousjours en ce désir qu'avés, et en ces bons offices que jusques ores vous nous avés faits, vous asseurant, d'autant plus que nostre besoing et nécessité le requiert, d'autant plus accroistrés vous l'obligation que desjà nous avons à vous. Qui est l'endroit où après, etc. Le 11me jour de novembre 1576. A Monsr le Ducq d'ArschotGa naar voetnoot(1). |
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