Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre DXXX.
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Ga naar margenoot+so der von Adel an den Prinzen von Uranien vor dieser zeyt gethan, auf das ehist dem Datheno zukhommen lassen, welcher wol mittel und wegh haben würt mir diejenigen zu verschaffen, dan zu der gantzen handlung sie hoch vonnöten und sehr dinstlich seijn werde; was sich sonsten zugetragen, werden E.G. ausz dem extract meines schreijbens, den E.G. zuzuschicken ich Hern Zuléger schriftlich gepetten, weittleufftiger vernehmen. Toutes choses se préparent et disposent de mieux en mieux, et me semble que jamais le temps ne fut plus propre. Je pense qu'il sera nécessaire que j'aille en brief à Genève pour traiter et résoudre avec Béza, lequel peut beaucoupGa naar voetnoot(1) en cest affaire, mais je désirerois grandement, qu'eusse premièrement lettres, ou de vous, ou de Messieurs de Heidelberg, et depuis que suis parti n'ay rien receu, ni d'un costé ni d'autre. Pour conclusion je vous prie me faire cest honneur que de me faire escrire quelques nouvelles de Monseigneur le Prince, et quelle espérance qu'il y a. Que sera l'endroit où prieray le Souverain Créateur, Monseigneur le Conte, qu'il vous bénisse avectoute vostre illustre famille, vous baillant l'accomplissement de vos vertueux désirs. De Montbéliardt, le dernier jour de cest an 1574.
E.G. undertheniger Pet. Beutterich, D. A Monseigneur,
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Ga naar margenoot+Le 4 janvier le Prince d'Orange écrit au Comte Jean de Nassau, de Middelbourg: ‘J'ai dépesché le Sieur de St. Aldegonde par delà pour certaines affaires de conséquence, lesquelles luy avons enchargées vous communicquer’ (* MS.). Le Sr de St. Aldegonde alloità Heidelberg, selon Languet, pour procurer à l'Université de Leide des savants propres à donner de la célébrité à cette institution naissante: ‘venit nuper Marnixius (ob Academiam Leidensem) Heidelbergam, ut Ministros verbi et bonarum artium Professores conquireret... Pragae, Cal. Mart.’ Languet, Ep. secr. I. 2. 75. Quoiqu'il en soit de ce motif, parmi les affaires de conséquence qui l'amenoient à la Cour de l'Electeur Palatin, il faut sans doute mettre en première ligne les vues du Prince d'Orange sur Charlotte de Bourbon, fille du Duc Louis de Montpensier, et qui, auparavant Abbesse de Jourarre, devenue Protestante, s'étoit réfugiée, à Heidelberg, au printemps de 1572. Il est probable que le Prince, qui avant son expédition se sera concerté avec l'Electeur, ait eu alors occasion de la voir: déjà au mois de juillet l'Electeur écrit à Junius: ‘Mademoiselle de Bourbon est merveilleusement faschée de la mort de la Royne de Navarre et non sans cause’ (MS. P. Bréq. vol. 95). Son père étoit Catholique fougueux. Il fut un de ceux qui, en 1565 à Bayonne, en opposition avec la Reine-mère, s'exprimèrent avec chaleur, dans leurs conversations avec le Duc d'Albe, sur les moyens à employer en France contre les hérétiques († MS. B. Gr. 18. Lettres du Duc d'Albe à Phil. II). Longtemps ceux-ci n'eurentpas de plus grand ennemi: ‘infestiorem hostem non habuerunt Huguenoti.’ Lang., Ep. secr. I. 2. 290. Sa fille avoit fait des voeux dont, même d'après les prescriptions de l'Eglise Romaine, on contestoit la validité. ‘Ante aetatem sacris legibus definitam professa:’ Thuanus, Hist. III. p. 72, E. |
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