Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij38.
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Ga naar margenoot+plus seur, et que vous estes sur le lieu et voyez de plus près: que, si vous appercevez le danger, que vous vous mettez par temps asseuréGa naar voetnoot1, mais que ce soit avec fondement tel que là l'on ne vous puisse calomnier; vous merciant le soing que je vois que vous avez du mien comme du vostre. Ce qu'est plus à craindre est le mal domestique qui croittra si l'on n'y pourvoye. L'on a beaucoup tardé d'user là des remèdes que l'on a icy usé contre le Turcque et aultres, et je n'entends pas que ce point soit encore bien entendu là; il y fault du mol avec le dur, et retirer aucuns des moings coulpables, et des coulpables ceux qui se voudroient réduire, et demeurant peuvent ruiner, les retirants peuvent esbranler les aultres.... ....J'ay piéçaGa naar voetnoot2 adverti que nous nous forcomptionsGa naar voetnoot3 bien lourdement en noz pensionnaires d'Allemagne, [dès lors] que devant le partement du Roy de par delà, et depuis à l'instance du secrétaire du Prince d'Orange, l'on donnoit les dites pensions, et, si S.M. est advertie de par delà que Ludovicus les festoye, il devra considérer que je disoys vray. Encores ne se faict levée d'importance en Allemagne. S'il est vray ce que l'on nous escrit de la cour de l'Empereur et d'Auguste, l'Electeur de Saxe alla vers l'Empereur pour visiter à cause de la maladie de Sa Majesté Impériale, et avec ce se conférer de plusieurs affaires, et mesmes de la ligue contre Turq, de l'élection de Pologne, de celle du Roy des Romains pour le Roy d'Ongrie, fils aîné de Sa Majesté Impériale, et je pense bien que l'on y parleroit du gouvernement des Pays d'embas et de l'appaisement des troubles, et d'éviter que ce feu ne passe en Allemagne, et encores de concilier le Prince d'Orange; | |
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Ga naar margenoot+mais se pauvre Prince a esté mal conseillé d'avoir [persiéGa naar voetnoot1] si longuement et envahy les pays, d'ainsi tenir de dommages et fraiz, et penser forcer S.M., et je pense bien que l'on luy aura conseillé qu'il feroit maintenant bien d'appointer, quant il semble que, tenant ValcherGa naar voetnoot2 et Hollande et prospérant à Herlem, il avoit l'avantage pour pouvoir traicter son affaire avantageusement, mais je me doubte qu'il a trop attendu et qu'il n'y parviendra jamais, et que plustost l'on tâchera de s'en faire quitte et de son frère comme de Turques, que devroit jà estre faict piéça, et que Sa Majesté devroit prendre pour soy les biens que le fils, Conte de Buren, a par delà, et le récompenserGa naar voetnoot3 largement et libéralement en Espagne, et que, s'il veult user de gratifications, comme je tiens il conviendroit, envers les enfants d'Aigmont, que ce fust aussi en Espagne.... Le Prince devroit cognoistre que je le conseilloye bien de prendre la fille de Madame de LorraineGa naar voetnoot(1) et non celle de Mauritio, unde mala, et quia ipse talis; ce mariage et le frère luy ont faict grand dommage, et Svendy, et l'hantise des Allemans, de Cafarelli et aucuns aultres discoureurs Italiens. Je le voyoie fort bien, mais l'on ne me vouloit croire.... |
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