Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij37.
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Ga naar margenoot+jours icy allé bien innopinément, en partye, comme l'on présume, pour ceste occasion. Le Duc de Médina travaille aussy tant qu'il peult pour mectre de l'eau sur ce feu avant qu'il soit plus embrasé, et ne siGa naar voetnoot1 obmect aucun expédient qui y peult servir. Il y a grande apparence à ce que vous me mandez de l'Archeduc Ernest pour la résidence ès dits Pays-Bas, s'il est descheu de sa prétention au Royaume de Poullogne, en le faisant assister du Grand Commandeur qui est à Millan, ou du Duc de Sesse. Et ne fault penser que le dit Roy Catholique [pense le fair] pour malcontantement qu'il ayt du Duc d'Alve, jaçoitGa naar voetnoot2 qu'il soit notoire à un chacun que sa façon de procedder a réduict les dits Pays-Bas ès termes où ils sont, et que le dit Duc soit combattu de la part contraire auprès de son maistre, qui n'est foible; mais pour contanter les Princes Protestans, et composer ses affaires par l'amiable, puis qu'il n'y peult remédier par la force; cognoissant clairement que, s'il peut une fois terminer lesdits troubles, et me laisser seul en ceste dance, qu'il aura loysir et moyen de si bien establir son auctorité, non seullement ès dits Pays-Bas, mais ailleurs, qu'il se rendra plus grand et formidable qu'il n'a poinct esté. Avecques ces occasions l'Empereur s'efforçera de faire son fils Roy des Romains, sans que nul ayt la hardiesse et puissance de s'opposer aux dessaings de ceste Maison; laquelle donnera enfin la loy à toutte la Chrestienté. C'est, Mr de St. Gouard, le bien qu'ilz s'efforçent me randre pour celluy qu'ils ont reçeu de moy, qui est tel que chacun sçait; où, si l'intelligence estoit telle entre nous qu'il conviaindroit, nous pourrions facillement chastier ceulx qui nous font la guerre; et | |
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Ga naar margenoot+nestoier nos pays de la contagion qui y a esté introduicte par la malice du temps et témérité de plusieurs. Mais puisque ainsi est que le premier Roy Catholique est si peu soigneux du publicq et du service de Dieu, et qu'il est tant seulement question de se tirer de la presse, et faire ses affaires, j'espère que Dieu guydera, s'il Luy plaist, mes intentions pour me deslivrer de ceste guerre, par une fin honnorable et équitable............. |