Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij28.
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Ga naar margenoot+qui à l'advenir n'eust failly aixécuter ce que l'ambission d'autruy luy avoit mis en main, et que, encores ce voyant, avoit failly à ce descharger de la bourasque par ce moien; il avoit faict toute oeuvre, pensant couvrir sa faulte, à tirer voz deux Majestez à la guerre par infiniz soubçons et déportements. Mais que Dieu n'avoit voullu que telles choses advinsent, ayant esté le tout remedié par vostre prudence et si grande patiance pour exécuter entreprise de telle conséquens; ne pouvant nullement V.M. comporter d'estre offencé de ceulx qui ont receu tant de faveur par ces oeuvres et lesquels font profession d'estre de ses amis. Faisant en cela ledit Duc des fautes si grandes pour l'ingratitude de laquelle il use, ayant esté secouru à tel besoing et si à propos, et où il n'y avoit autre remedde, et puis parler si mal d'un si grand Roy: disant que c'estoit chose furieuse, légière, et non pansée que ceste exécution; cuidant par là s'agrandir où il se trompe, par ce que cella donne occasion de publier les fautes, pour bon et sage qu'il soit, qu'il avoit faictes en ce gouvernement, et lesquelles je pourrois dire poinct pour poinct, quand il en feroit besoing, comme les aiant estudiées. Et de dire encore que la crainte prinse au recouvrement de Vallantiennes et deffaicte de Genlis avoient contraint prandre nouveau dessaing, il ne peult estre plus véritable des pensées d'autruy que ceulx mesmes qui les ont et les disent; l'apelant luy-mesme à tesmoing de ce que je luy avois dict une fois, traictant avecques luy à l'Escurial sur les soubçons en la fuicteGa naar voetnoot(1) du Conte Ludovicq et la surprince de Monts et Valentiennes, où je luy | |
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Ga naar margenoot+dictz que j'estimoies toutes ses [furies et commencemens] de peu de mouvementGa naar voetnoot1; mais qu'il voulust avoir ung peu de patience, et que le Duc d'Alve ne voulust riens gaster, et que les affaires de V.M. estoient de telle qualité qu'elles n'estoient entendues que d'elle-mesme, et que les leur ne pouvoient estre remédiées que par elle, et qu'ilz voient et est [senet] cognu de toute la Chrestienté; me esbahissant comme toutes choses avoient si bien reubsy veu les grandes traverses que l'on luy avoient données, aiant esté contrainct à mesme temps avoir joué deux jeux, l'un pour monstrer au Duc d'Alve, toutefois le baston en la main, pour la bonne intention que l'on avoit à l'union et à ayder leurs affaires, l'autre la dissimulation avecques ses factieux, pour à temps pouvoir exécuter ce que l'on voit.... |
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