Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij* Lettre CDLXXXV.
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Ga naar margenoot+ungestörter dem Kampf für die bedrängten Religion-verwandten anzunehmen.’ V. Rommel, N.G.v. Hessen, I. 535. Le Comte écrit le 26 mai 1577: ‘Ohne zweifel, da wir einen tag zuvor zu Cöllen ankommen und die sache so lang verweilet, weren wir für Mockh gleichfals mit im lauff blieben.’ (MS.). Messieurs mes frères. Depuis que je vous ay escript ce jourdhuy, me sont venues nouvelles que voz gens de pied et aussy quelques chevaulx vous auroient abandonné et seroyent passez le Rhyn; si ainsi est, il faict bien à craindre que la reste ne le fera guerres longuement, et que si temporisez encores quelques jours, vous vous trouverez tout seul; par quoy seroit mon advis, à correction, si telle partie de voz gens vous ont abandonné et qu'il n'y a nul moyen de venir vers nous, le plus expédient seroit que eussiez choisiz trois ou quatre mille hommes de pied et mille chevaulx de plus volontaires et mieulx équippez et que les fissiez embarquer vers Embden pour venir pardeçà, aultrement il est à craindre, comme j'ay à faire avecq ung peuple qui de peu de chose s'estonne et se réjouit et se estonne à l'advenant, que par ceste retraicte, il pourra perdre couraige; mais si on luy puisse tousjours donner quelque espoir de vostre venue, il seroit à espérer que le peuple continueroit en la bonne volunté qu'il a certes démonstré jusques à maintenant; et en tout événement il seroit bon pour faire une fin du faict d'AngleterreGa naar voetnoot(1), dont d'Atenus vous a parlé, ayant depuis deus jours encores receu une lettre à ceste fin. Ils pressent aussy fort sur la ligue d'Alemagne et la désirent mervelieusement, s'offrantz, si cela se puisse faire, qu'ilz déclareront ouverte- | |
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Ga naar margenoot+ment la guerre au Roy d'Espagne. Vous leur pourrez de ce costé-là donner un peu de presse, car à la vérité les longueurs d'Allemagne nous tuent... Escript à Bommel, ce xvij jour d'apvril 1574. Messieurs mes frères, vous serez mémoratyff de ce que je vous ay escript le xiijGa naar voetnoot(1) jour de ce mois, de la poursuitte que les ennemis font pour venir en quelque traicté de paix; et comme sur ce je suis journellement attendant nouvelles de leur intention, je désirerois fort, s'il estoit possible, que vous eussiez, tant pour cela, que pour ne mectre ce pays en frayeur, encores quelque peu temporisé et demeuré quelque part sur les frontières du Pays-Bas, où trouverez mieulx convenir, faisant tousjours semblant de venir vers nous, non obstant que je vous escrips ci-dessus de prendre le chemyn d'Embden, qui est seulement pour la nécessité, et vous pourriez escripre aux Estatz d'Hollande et de Zeelande, que pour ce qui est advenu ilz ne perdent couraige et que vostre retraicte n'est pas pour les abandonner, mais que c'est seulement pour peu de temps, pendant lequel espérez tellement vous fortifier qu'ils en recepvront ung bon secours, si l'ennemy attente quelque chose contre eulx. Je vous prie me mander quelz des vostres sont demeurez ou blessés et s'ilz sont de qualité, joinctement quelz peuvent estre demeurez du costé de l'ennemy, et si vous avez quelques prisonniers de nom, pour en estre icy le bruyct divers. Je vous prie de faire mes humbles recommandations à Monseigneur le Duc Christophore, Messieurs mes | |
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Ga naar margenoot+frères, et aultres qui sont en vostre compaignie. Escript au lieu que dessus, le xviijme jour d'apvril 1574. Vostre bien bon frère à vous faire service,
Guillaume de Nassau. A Messieurs,
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