Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+de Breil et moy arivâmes à Aix. Le personage auque vous avés adressé vostre lettre, appellé Jean Gnotteur, n'est aulcunement recouvrable, pour n'estre cognu d'aucun de son pais, qui me faict croire que le nom que luy a donné Coonne, n'est pas le sien propre, parquoi il ne sera que bon que vous, Monseigneur, vous informiés s'il a aultre nom, et au cas que ouy, luy escrire une aultre lettre et me l'envoyer par ce porteur. A faulte de ce et pour ne perdre tans, nous nous sommes addressez au bauemaister, et après toutte résolution (aiant toujours veu que les entreprises, qui se peuvent faire par dehors et de loing, sont plus assurées que celles qui sont pratiquées avec l'aide de plusieurs de dedens, qui facillement s'estonnent, ou souvent transportés d'affection ou de crainte sont peu secrets) nous avons advisé que le meilleur sera (d'autant qu'il n'i a pas de porte sur le pont, et qu'il y a une grand brêche du costé de la ville de dechà, à laquelle le fossé n'a plus de deux pieds de profondeur, et que l'ouverture est néamoins large de cinquante home de front d'entrer) que nous tentions nostre aventure par ceste ouverture, plustôt que de nous amuser à jetter pont ou parquer des soldas en des barques, n'est que peult-estre vous trouviés bon de l'assaillir de plusieurs endroictz; mais, en ce faisant, l'entreprinse, pour devoir estre communiquée à plusieurs, sera plus facile à estre descouverte; mais il faut noter qu'il faut se servir si à propos du tans, que l'on regarde bien que la rivière ne soit trop haulte, aultrement quant les [lavasses] courent, le fossé ne se peult nullement guéer, quoique le font soit dur. Il reste que nous facions sonder le fossé et recognoistre la bresche, pour voir si elle est raisonnable et feisable ou non, ce que, | |
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Ga naar margenoot+s'il est possible, le dit Sieur de Briel et moy ferons en propre personne, car il fault bien que un homme de guerre le face; si le capitaine Turqueau, qui à présent est chez vous, fust icy, il le porroit bien faire. Le dit bauemaistre s'offre d'entrer dedens la ville pour servir au jour de l'entreprise, et y logier 50 ou bien 100 homes, et, si besoing est, faire advertir ceulx qui tiennent nostre party dedens, qui pourroient bien servir, s'il estoient tous autant discretz que féalles et annimés; de quoy, ensemble des poincts précédents, ne voulant nullement résouldre que par vostre advis, je vous remettray le tout, et vous supplieray très humblement me mander vostre bon plaisir, auquel me remettant je ne feray ceste plus longue, que pour me recommander bien humblement à vostre bonne grâce, et prie Dieu qu'à vous, Monseigneur, Il donne bonne et longue vie. A Aix, du 5 de février 1574. Vostre bien humble et très-affectionné serviteur, Guislain de Fyennes. A Monsieur,
Sur ces entrefaites, et pour faciliter aussi le passage du Comte Louis, on se donnoit beaucoup de peine pour porter l'Archevêque de Cologne à quelque pas décisif. Le Landgrave Guillaume se défioit des intentions de ce personnage: le 12 févr. il écrit de Cassel à l'Electeur Palatin avoir appris d'un homme de confiance que l'Archevêque lui avoit dit: ‘...Er möchte wol leijden das sich die Churfürsten im Reich beyderseits Religionen also jegen einander verhilten das sich keyner über den anderen zu beclagen, auch bestendiger fridt und rhue im Reich erhalten werden möchte. - Er befunde aber das der Churf. Pfalzgraff sich nicht | |
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Ga naar margenoot+allein in religionssachen von den andern Augsp. Confessionsverwandten abgesondert, sondern auch, durch allerhandt vornehmen, vieler grosser Hern und Potentaten Frankreichs und Spanien ungunst und widerwillen uff sich lude, welches so wol Pfalz selbst als dem heyl Reich zu grossem nachteil und schaden gereichen möchte, sonderlich wo in künfftig dergleichen mehr von Pfaltz vorgenohmmen werdenn solte. - Und ob wol er für seine person der Augsp. Confession nie zugethan gewesen, sondern in die Catholische Religion anfenglich und allerwege ertzogen und darinnen auch entlich zu verharren und zu sterben entschlossen, so wehr er doch nicht desto weniger geneigtt, soviel an ihme, in Reich fridt und einigkeitt nach euszerstem seinem vermögen mitt darsetzung guts und pluts erhaltenn zu helffen...’ Cela quadre mal, ajoute le Landgrave, avec ce qu'il doit avoir dit au Comte Jean de Nassau. Le Landgrave n'y a jamais ajoute foi. ‘Dann er, als der kaum vor einem jar gerade einer contrari meinung gewesen, sich so baldt, ohn ein miracul wie Paulo v. iderfahren, solte bekehren, hatt uns nie ingehen wollen... Darumb haben wir E.L. als die wir nicht gern uff ein eysz geführt sehen wolten, solches alles im freundlichem vertrawen... nicht wollen verhalten, damit sie sich fürzusehen und des sprichwortts zu erinnern ex ungue leonem....’ († MS. C.). | |
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Ga naar margenoot+propositions, ainsi que j'entends ses propres mots: Plustost me voir mort que de consentir en ce concert chose qui soit contre mon honneur et réputation, [ne ce j'ayGa naar voetnoot1] monstré avecques tous les Princes de la Chrestienté estre de mon intention et résolution. Je ne sçay quels estoient les points allégués pour se déterminer à la dite paix, mais la gravité de la responce par le Roy, si elle est telle comme l'on m'a asseuré, et de part dont j'ay trouvé tousjours vérité, ne pouvoit sinon advantager les rebelles’ (* MS. P. St. G.-H. 228, vol. 793). |
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