Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij*Lettre CDLXXII.
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Ga naar margenoot+qu'il respond et veoit toutes les affaires et les départ toutes où elles se doibvent respondre, où elles demeurent le plus souvent immortelles, ou qu'elles soient ou de grande ou de peu de conséquance, de manière qu'il n'en vient rien mieulx; et sur ce les malintentionnéz luy forgent infinies doubtes et soubçons. Et pour desquels n'estre aperceu j'ay aussi faict les miens, tenant pour tout vray que la grandeur de Vostre Majesté n'a autre plus grands ennemis et envieux qu'eulx; et s'ils avoient trouvé leur maistre aussi disposé comme ils ont mauvaise volunté, je croy qu'elle auroit plus à se garder; mais luy qui est plus sage que tous ses ministres ensemble, je cuide que tous ses dessaings seroit de bien garder le sien, tenant ses estats bien pacifficqués; à quoy il semble qu'il mect et mectra toute astuce. Mais je ne trouve qu'il y soit bien secondé, estant seulement l'obstination qu'il a monstré de ne voulloir paciffier en Flandres, sinon de la [subverse] de ses ministres, qui sont tels qu'ils pensent avecque leur argent et ung peu d'hommes qu'ils ont, abatre tout le monde. Voilà, Sire! quelque peu de leur naturel et qui me tient alerte à ceste heure. .....Dom Diéguo dépescha de Soissons le vintiesme de décembre, là où il ne fault pas de bien discourir l'arrivée du Conte Chrestophe et Conte Ludovicq de Nassau vers la Royne-mère de Vostre Maté et le Roy de Polloigne, et Dieu sçait les jugements qu'il en faict; et par mesmes il leur est donné ung advis; mais je n'ai sçeu sçavoir si c'est luy, que le Comte Pallatin et le Roy de Polloigne avoient ung rendez-vous pour se veoir à Spire, et que, y estant le Sr Roy, le Conte Pallatin n'y avoit sçeu venir pour s'estre trouvé malladde, et le Roy estoit allé passer en sa | |
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Ga naar margenoot+maison à AldebergGa naar voetnoot1, ne se taisant de discourir, comme il se peult croire, diverses fantaisies plaines de soubçon, comme ils l'ont bien grand et en vie sur l'honorable raceuilGa naar voetnoot2 qu'ils entendent luy estre faict par tout en Germanie. Ils n'ont failly de faire icy bien fort grand le soubçon de quelques nouveaux troubles et de très grande importance en France.... |
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