Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre CDLXV.
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Ga naar margenoot+et particulièrement avec les subjects de France) n'estoit pas comptable de ses volontés au pariy Protestant, ny obligé de suivre ses mouvements: il avoit naguères basty des correspondances de plus grande haleiue avec le Roy de France, touchant la conqueste des Pays-Bas.’ l.l. p. 412, 414 Cette usurpation dura quatre mois, et ‘Glandaige fut justement expulsé d'une place qu'il avoit saisie injustement.’ p. 415. Monseigneur, estant arrivé en ceste court, n'ay falli à faire ce que m'aviez commendé tant au Roy qu'à la Reyne, à quoy leurs Majestés me répondirent que ce n'étoit de ceste heure qu'ils estoint assurés de vostre bonne voulonté en leur endroit. Je eusse jà esté despesché, ne fust que la Reyne c'est trouvée mal. Je pence que n'ayes encores entendu la surprinse que l'on a voulu faire à la Rochelle, laquelle n'estant sortie en efaitGa naar voetnoot1, il y en eu six de roués ou pendus, et vint-et-deux de prisoniers, tant de la ville que estrangers. L'on dit que c'est le lieutenant de céneschal de Poitou, nomé la Haye, qui a mené la dite entreprinse, sans la volonté du Roy, ce que la Royne m'a comendé de dire et assurer à ceulx de la religion qui sont en ces pais de Daufiné et de Prouvence, et que bientôt le Roy en fairoit faire une telle punition que on connoîtroit que c'a esté contre sa volonté. - Je n'ay entendu aultre chose d'Orenge que ce de coy l'on vous a informé premièrement, et davantage que ce n'a point esté entreprise particulière de Glandage, mais d'eux tous, come m'en a informé un jentillome que y fut envoyé du Roy, il n'y a qu'un mois s'estre arivé là. Je ne faudray vous advertir de la disposition des afaires par home exprès, ou par moy-mesmes, si je voy qu'il n'y ayst point | |
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Ga naar margenoot+d'esperance, qui me fait douter que mon vòyage ne soit inutile, parquoy je vous suplie m'advertir de vostre volonté par le premier, en cas que je ne puisse là rien faire; je ne lairay pourtant d'i faire mon devoir et m'y employer de la mesme afection que j'ay tousjours désiré de vous faire très humble service, priant Dieu, Monseigneur, vous donner sa grâce. A. St. Germain en Laye, ce dernier décembre. Vostre très humble et affectionné serviteur, [Ardein]. A Monseigneur,
A Dillenborg. L'entreprise contre la Rochelle dut causer de la défiance entre les nouveaux alliés ligués contre la Cour; car de la Haye avoit paru ‘un des plus eschauffez entre les politicques,’ Vie de de la Noue, p. 112, et on avoit comptésur Biron. Guillaume de Hesse, écrivant à l'Electeur Palatin, le 19 févr. 74, et parlant d'un discours latin, dans lequel ou nioit que plusieurs grands Seigneurs méconients en France eussent l'intention sincère de se joindre aux Huguenots, ajoute: ‘Wir haben nie in unsernn kopff pringenn können das der Herzog von Alançon, der von Mommorancy, der von Byron, undt andere dergleiche benantte Hern gut Hugenottisch sein solten, sondern habens allzeit für ein betrug (wie es dann die jungst zue Roschelle fürgehabte verretterey, deren der von Byron author gewesen sein soll, ausgewiesen), undt für ein exploration gehalten, undt uns hochlich verwundert das mann dem fürgeben hat wollen glauben zustellen. Das sprichwortt heist Piscator ictus sapit, sed nos toties icti nondum sentire, sed decipientibus adhuc fidem adhibere et cum illis tractare volumus....’ (†MS. C.). | |
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Ga naar margenoot+leurs griefs et ceux des Politiques en commun. ‘M. du Plessis contestoit contre M. de la Noue et ce avec fortes raisons qu'il ne faloit point mesler l'affaire de la Religion avec les mescontentemens du Duc d'Alençon. Qu'il estoit plus expédient que chacun fit son fait à part, demeurant au reste bien ensemble...; surtout qu'il faloit bien peser que la eause de ceux de la religion du tout divine perdroit beaucoup de son poids si on la mesloit avec les intérests des hommes. L'antre opinion toutefois l'emporta. Conviennent donc les associés de prendre les armes le 10 mars 1574.’ Vie de Mornay, p. 23. Le Duc de Bouillon, qui eut une grande part à ces projets, les désapprouva dans la suite; écrivant à son fils: ‘Tien toy tousjours avec ton Roy, et rien ne t'en puisse jamais séparer que le maintien de la liberté de la conscience, pour laquelle je te convie et conjure de présenter à Dieu tes biens, ta vie, et ta personne, et qu'il te souvienne que les Roys nous sont donnés de Dieu, et quoy que mauvais quelques fois, néantmoins nous ne les debvons desservir. Encores que Monsieur le Duc eust parmy ces autres raisons de prendre les armes pour la vengeance de la St. Barthélemy, sy n'estoit-il pas permis par la loy de Dieu ny politicque, qu'il le fit, n'ayant en cela nulle vocation, et quand Dieu eust béni ses desseins, c'eust esté pour punir ce qui avoit esté entrepris à la St. Barthélemy, mais gardant à Monsieur ce qu'il méritoit en se rendant autheur de tant de maux qu'une guerre illégitime apporte; c'estoit sans justice que nous entreprenions toutes ces nouvelletez; je te conjure de ne tomber en pareille fante.’ Mém. de l'Hist, de France, T. 48, p. 25 et sq. (revu d'après le MS. P.D. 82). | |
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Ga naar margenoot+le repos et tranquillité publicque, vous y ont contraints, et jettés en cette nécessité.’ Vie de de la Noue, p. 126. |
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