Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij†Ga naar voetnoot2 Lettre CDXLVII.
| |
[pagina 233]
| |
Ga naar margenoot+qui me mande qu'ayant desfaict l'armée du Duc qu'ilz n'auront plus grande affaire de gens de guerre de ce costé là, s'asseurant que MedebourgGa naar voetnoot1 ne le durera guères. Mais il vous supplie très affectueusement que vous faciez descendre le mellieure nombre d'arquebuziers que vous pourrez tirer de Liège et Couloigne, où ilz peuvent aller seurement, et promect oultre cela de payer ung demy moys aux capitaines et soldatz pour aller jusques au rendez-vous, où estant arrivé, le mois de paye commencera à courir et tireront les soldatz la mesme soulde qu'ilz avoient dans Mons. Vous envoyerez prendre le rendezvous à Heydelberg. Pourtant je vous supplye de m'advertyr en toute diligence ce que vous vous y délibérez de faire, et quel nombre vous pensez pouvoir faire descendre, et en quel temps, affin que j'y donne l'ordre requis et nécessaire. Vostre compaignon de lict et moy en avons parlé au sainct que scavez, qui l'a pour agréable. Et au cas que vous ne pensiez les pouvoir secourir du costé de la terre, encore que se soit l'endroict le plus commode et seur pour vous, et où ilz ont le plus à faire de telles mouches à miel, ilz sont résoluz d'accepter les conditions proposez pour le secours de la mer, à raison de quoy je vous prie encores ung coup de me résouldreGa naar voetnoot2 de tout ce que dessus, car les compaignons ne dorment pas, ayans bruslé auprès de Spire deux cens milliers de pouldre que l'Empereur envoyoit au Duc. Je crois et m'asseure d'entendre par le premier courier ung heureux succez de la plus belle entreprinseGa naar voetnoot(1) qui ce fect de dix ans en çà, dont | |
[pagina 234]
| |
Ga naar margenoot+je n'ose charger la présente. Et en cest endroict je me recommanderay très affectueusement à voz bonnes grâces, priant Dieu, Monsr, vous donner ce que vostre coeur désire. Ce ixme de novembre 1573.
Celuy qui parla à vous dans le lict. |
|