Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij* Lettre CDXXVII.
| |
[pagina 157]
| |
Ga naar margenoot+qu'elle vous aura abandonné pour tout, et que d'icy en avant vous trouverez en mellieur dispositionGa naar voetnoot(1), à quoy je prie Dieu vous donner Sa grâce, et maintenir aussi en bonne disposition Messieurs mes aultres frères. J'ay veu ce que m'escrivez de la responce que l'Empereur a faicte à plusieurs Princes qui l'avoient sollicité à s'employer pour rapaiser les choses du Pais-Bas, et qu'a cest effect il est besoing que je propose lesGa naar voetnoot1 et vous envoye sur tout mon advis. Vous scavez ce que desjà par diverses fois je vous en ay escript ci-devant et mandé par l'instruction donné au Conte de Barby et celle de Heylingen au Landgrave; et quant aux conditions je vous dict [avoir] qu'on nous accorderoit les libertés des consciences, le maintenement des privilèges, la sortie des Espagnolz, et que à cest effect les Princes d'Allemagne vouldroient trouver les asseurances que nous pourions avoir pour le maintenement des dictes conditionsGa naar voetnoot(2), et ne scay aultre pied que l'on poroit prendre. Quant à l'Estat de France et la bonne mine que le Roy de France nous démonstre, par- | |
[pagina 158]
| |
Ga naar margenoot+ce qu'a déclaré Frégouse, ses déportemens à l'endroict de la Rochelle et la bonne correspondence qu'il tint avec le Duc d'Albe, comme j'ay veu encoires naguères, nous font assez entendre quel fondement l'on y peult asseoir, et toutesfois, à fin que l'on ne me pourroit inculper d'avoir obmis aucune chose pour advancer nostre fait, j'ay [de] puis certains jours despesché LumbresGa naar voetnoot(1) vers le Roy de France avec les lettres de l'Ambassadeur que scavez escripte au Duc D'Albe, pour veoir si le dict Roy de France vouldroit maintenant entendre à quelque chose, et quant et quant regarder si le Roy de France vouldroit prendre noz affaires en main et lever le siège devant la Rochelle. L'on m'a apporté quelques lettres interceptés de France, lesquelles me confirment l'élection du Roy de Poloigne en la personne du Duc d'Anjou: le bien ou le mal que cela nous amenera, se descouvrira avecq le temps. Selon l'advis que j'ay eu d'Angleterre, la Rochelle demeure encoires assiégée et fort estroictement, tant par mer que par terre, avec bien petite apparence de la pouvoir secourir. Au regard des trois compagnies cavallerie que m'escrivez se présentent de tenter le passaige, je voudrois que les eussions ici, vous envoyerois volontiers les Bestellingen, mais pour estre les chemins si mal asseurez, je n'oserois les hasarder au regard de leur passaige, oires que je crains pour estre le nombre si petit, ils passeront bien mal sans hazard; par quoy, si vous avez moyen de les faire embarquer avecq l'infanterie et aussy avecq les Franchois dont m'escrivez, il me semble que tout au long du Rhyn ilz pourroient venir avecq [tolourdainez] jusques en Hollan- | |
[pagina 159]
| |
Ga naar margenoot+de, et si l'estimez ainsy practicable, je vous prie les faire diligenter le plus qu'il sera possible; au moins que puissions estre secouruz de l'infanterie, si la cavallerie ne voudroient [ou] ne scauroient prendre ce chemyn: et me mandent environ quel temps ilz pourroient venir, je leur envoyeray quelques bateaux armez pour les soustenir en cas de besoing, et toutesfois, où la dicte infanterie ne polroit aucunement passer de ce costé là, afin que toutesfois nous en soyons serviz, faictes plustost passer par la voye de Embden, Bremen, Hamburg, ou autre, pour la nécessité qu'en avons. Je vous asseure que me trouve tant despourveu de bons Capitaines et ingéniaires que c'est miracle de Dieu que nous maintenons si longuement. Je vous prie de regarder si le Conte de Schwartzenburg ne vouldroit m envoyer maistre Georgi l'ingéniaire qui est à Arnstadt, afin que je puisse avoir quelque support, me trouvant icy tout seul au millieu de tant d'affaires de poixGa naar voetnoot1 Les nouvelles de ce quartier entendrez par les lettres de Brunynck. Que fera que finissant ceste, je vous présenteray icy mes très affectueuses recommandations en vostre bonne grâce, et supplieray Dieu vous maintenir éternellement en Sa sainte garde. Escript à Leyden, ce xvije jour de juing 1573. JeGa naar voetnoot2 vous prie, Monsr mon frère, voloir faire mes humbles recommendations à Madame nostre mère, Madame ma soeur, ensamble à toutte la compaignie.
Vostre bien bon frère à vous faire service, Guillaume de Nassau.
Tseraers est venu à cest instant de Harlem, me dict | |
[pagina 160]
| |
Ga naar margenoot+l'extrêmité où Harlem est et il n'est possible de tenir plus de six ou sept jours. Le Conte Montgoméri m'envoye par deçà quelques harchebuses François, ont i atensGa naar voetnoot1 aussy aucuns Anglois.
A Monsieur, Monsieur le Conte Louys de Nassau, etc. mon bien bon frère, à Dillenberch. |
|