Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Lettre CDVII.
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Ga naar margenoot+mais il y en a peu qui se hastent, et moins encores qui y aillent de bon cueur, Dieu ayant mis au coeur d'un chascun un effroy et estonnement tout apparent. Ceulx de Vivarets ont pris de nouveau le Pousin et Villeneufve qui a causé un grand espouvantement en tout le Daufiné. La petite Sancerre s'est si bien maintenue jusques à présent, qu'après avoir soustenu un assaut général, sortant jusqu'au dehors, ils ont emmené au dedans trois pièces et encloué le reste, ayant mis tout le camp des assiégeants en route, lesquels toutefois on dit estre encores devant, en espérance de l'avoir par famine, combien que ce mesme mal les presse bien fort par tout le pays. Il n'est question que d'emprunts et subsides si estranges qu'à grand peine se pourra éviter quelque grand remuement par tout le Royaume. Voilà le fruict de tels et si abominables desseingsGa naar voetnoot(1). Si tost que j'auray nouvelles du principal, je ne fauldray à les vous faire savoir, vous suppliant très humblement qu'en continuant ce tant bon, et vertueux, et sainct désir que Dieu vous a donné, il vous plaise préparer ce que jugerez se pouvoir faire par le présent, attendant qu'on ait entre mains ce qui est nécessaire, et qu'il aille homme par delà tel que le cas le requiert. De vostre maison, ce 12 mars 1573. Vostre très humble serviteur, la Butte. On nous escrit de Normandie qu'il y a plusieurs | |
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Ga naar margenoot+vaisseaux Huguenots sur la mer qui gastent toutGa naar voetnoot(1). Nous sommes après pour vous trouver un cavalcador tel que le demandez. Vos serviteurs de pardeçà vous présentent leurs très humbles recommendations.
A Monseigneur et très illustre Prince Monsieur le Conte Ludovic de Nassaw. A Zygen. Le 16 mars le Prince d'Orange écrit de Delft à ses fréres: J'ay entendu bien particulièrement de HailingGa naar voetnoot(2) ce que luy en aviés enchargé me dire; je n'ay voulu délesser le vous renvoyer incontinent: vous entendrés de luy en quel estat les affaires de deçà sont et, me remectant à sa suffisance, ne vous feray ceste plus longe; seulement vous prieray luy vouloir adjouster fois et crédence, comme à ma personne propre.... (*M.S.) |
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