Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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† Lettre CCCXCV.
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Ga naar margenoot+vré Coninxlo après-midy, et moy quand à quand à Monsr mon maistre susdict, mais pourcequ'il estoit desjà tard quand sa G. alloit coucher, je m'en doubte sy vostre G. aura responce par ce messagier présent, veu qu'il estoit desjà 9 heures quand je commençois à escripre ceste. Or, Monseigneur, pour respondre aux lettres lesquelles il a pleu à vostre G. m'escripre, et premièrement sur ce poinct des Anzestede, il plaira scavoir à vostre G. que le Comte de Winnenburg a attendu icy (suivant sa commission) jusques ores arrière les députés des Electeur Séculiers (et mesme du Comte Palatin, lequel, comme on dict, fust cause de ceste journée), mais il n'y est venu nul, de sorte qu'ils sont d'opinion de finir leur assemblée (laquelle n'est que de 3 ou 4 longue robes de la part des Evesques) et s'en retirer. Le Duc de Clèves y a escript à ce consystoyre, qu'il trouvoit fort estrainge pourquoy on faisait astheures tels inutils despens, veu que tout le païs estoit desjà tout à l'entour gasté, pillé et saccagé, et que la gendarmerie d'Allemaigne estoit passé le Ryn pour retourner vers leur pais. Aussy a son Exc. tenu propos avecq l'Ambassadeur du Duc d'Alva, jusques à dire: ‘Schelm, dein herr Kaiserlich Mat; Cleve, Cleve, mal pestilentz, 1000 teufel.’ C'estoit à dire en plat Flament, que le Duc Galba le laissoit piller son païs etc. atque haec merces simulationisGa naar voetnoot(1). Mais quand à la | |
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Ga naar margenoot+reste, je n'ay rien entendu d'aulcune capitulation entre le Duc Galba susdict et les villes dictes Anzestedt, sauf que je ne vouldrois pas excuser mes Couloignois, lesquels seront assés méchants pour estre les premiers. Touchant la reste, Monseigr, je ne doubte pas que vostre G. aura bien entendu comment la bonne ville de ZutphenGa naar voetnoot(1) est passée, helas! Dieu pardonne, à ceux quils sont esté cause, sans plus dire, etc.Ga naar voetnoot(2) Je crains que la reste de ce costé là, comme Swol, Hattem, Campen, | |
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Ga naar margenoot+Elburg, Harderwick, Amersfort, suiveront, combien qu'on dict que Swol et Amersfort tiendront bon; Dieu veuille que ainzi soit, car je vois en ce temps que Dieu est plus de l'aultre costé, etc. On m'escript, aussi dict-on, d'une terrible menée que le tyran doict avoir en train avecq les Hollandois touchant leur pardon, non pas pour dire quid vultis mihi dare etc. sed illud potius, et facti sunt amici in die illaGa naar voetnoot(1). Et combien que j'estime cecy pour fantasiesGa naar voetnoot1, sy est ce qu'on devoit prendre garde, voiant que les nouvelles de la costé des papistes sont plus certaines que les nostres. Le mesme est de Vlissingen. Et à tant, Monseigneur, y feray fin pour ceste fois, me recommandant très humblement à vostre noble G. De Cologne, en haste, ce 27 de novembre 1572.
De vostre G. très humble serviteur, De Nuenar.
A Monseigneur, Monseigr le Comte Loys de Nassau, Catzenelnbogen.
Monseigneur. On tient que la ville d'Amsterdam soit fort pressé de l'assiège, et qu'il est espoir de la prendre. Mais quoy? cependant adieu ma VelueGa naar voetnoot2 et Overyssel! Ceux de Zutphen se complaindent fort qu'on ne les a | |
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Ga naar margenoot+secourry. Ung bourgeois qui est échappé me dict qu'ils n'aviont que 700 hommes le matin quand la ville fust moitié prinse, moitié rendue, non sans soupçon de trahizon; car ung enseigne, le mesme du Capitain Boeckom, qui tenoit le guet oultre le pont, s'estoit fuy le nuict, et qu'ils n'avoient que 4 piécettes d'artillerie de fer, dont 2 se rompirent. Certes il me semble qu'on ne debvoit pas avoir osté l'artillerie de la ville. Il se continue aussi que Ysselsteyn, Felix, et Boeckom, entre des aultres capitains, sont pendus, et mesmes ces 3 d'ung pied. Aussi dict-on que dimenche passé on a ouy ung grand jamergeschrey et tuerie dedans Zutphen, mais on ne scait ce que c'est. Monseigneur le Prince veult-on dire qu'i soit à Leiden, et que les Hollandois sont derechief alliés avecq son Exce, pour vivre et mourir avecq luy, mais que son Exc. prende garde sur la practique MaranescaGa naar voetnoot1, dont fais mention en ma lettre cy-joincte. Monsr le Comte van den Berge s'est retiré vers EnckhusenGa naar voetnoot(1), ne scay comment. - Voilà, Monseigneur, tout ce que j'ay sceu escripre à vostre G. à la haste, car il me fault partir ce matin avecq ma petite ménage, pour aller à Mörs et y tenir casa, par comandement de Monsieur mon maistre, et ce contre ma voulunté et contre l'opinion de plusieurs etc. De là ne fauldray escripre à vostre G. ce que j'entendray digne d'estre escript. Post literas, 28 9bris Ut supra. |
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