Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566
(1835)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijN.o CCXVa.
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Ga naar margenoot+une extrême réserve la question d'une résistance armée, et fait entrevoir la possibilité d'un prompt départ qui rendroit la position du Comte encore plus critique. Nous avons laissé les mots en marge precisément à la place où ils se trouvent sur l'original. Ce sont probablement des notes que le Comte Louis avoit prises après une conférence avec le Prince, et dont l'Instruction est le développement. 1. Il luy baiserast les mains de ma part. 2. Que Monsr. pense que luy aura receu ses dernières, par laquelle il pourrast avoir entendu ce que me Ga naar margenoot+semble qu'on pourroit faire pour éviter les inconvénients tant apparens, et que j'eusse bien desiré avoir quant et quant son advis là dessus; et considérent que la nécessité s'augmente de plus en plus, par où la prompte résolution est fort requise, ay bien voulu envoier le présent, Monsr. de Varick, pour Ga naar margenoot+luy déclairer le grand bruict qui courre des grandes Ga naar margenoot+préparations des forces que Sa Maté faict faire, tant en Alemaingne que dedans pais, dont pas seulement Ga naar margenoot+ceulx de la religion ont soupson de estre contre eulx, mais aussi les Catoliques, craindants que Sa Maté les Ga naar margenoot+vouldroit mestre en la servitude de longtanps prétendue; par où est à craindre que facilement il pourroit sourdreGa naar voetnoot1 ung tel désordre, que à très grande difficulté on pourroit assouppir. Et pour luy parler ouvertement, que Monsr. pense que Sa Maté et ceulx du Conseil seront bien aise que sur le prétext de la religion ils pourront parvenir à leur pretendu, de mestre le pais, nous aultres, et nous enfans en la plus misérable servitude qu'on n'auroit jamais veu, et come on ast tousjours craint cela plus que chose | |
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Ga naar margenoot+que soit, et Monsieur ne vouldroit aulcunement demeurer au pais, pour estre subject à une telle servitude, ni estre présent quant telle chose se devroit faire, Ga naar margenoot+seroit résolu se retirer du tout et en temps, néanmoins Ga naar margenoot+si Monsr. d'Egmont et mr l'Amiral ne trouvent pas bon, come Monsr. ne faict aulcune doubte, qu'on soit mis en telle subjection, se offre Monsr. de s'amploier, Ga naar margenoot+luy et les siens, en tout ce que serast par leur advis résolu pour l'éviter. A quoy il semble pourroit Ga naar margenoot+grandement servir l'adjoinction et déclaration des estats-généraulx, sur le mesme point. Toutesfois si laGa naar voetnoot1 devroit trainner long temps, fauldroit mieulx résouldre nous trois avecques nous amis, que nous laisser coupper l'erbe peu à peu desous les pieds et tant temporiser qu'il ny auroit enfin plus nul remède et que eulx feriont venir, ou par force, ou par menaces, les estats qui sont mis de leur main, à telle résolution Ga naar margenoot+come ils désirent. Que Monsr. prie que Monsr. d'Egmont luy voulusse mander là dessus son Ga naar margenoot+advis librement et en amis.
Que Monsr. luy envoye aussi une lettre que son Alt. luy ast envoié ce matin, par où il pourrast voire le bel [echaque] que Monsr. ast de se retirer de son gouvernement, puis que Madame, pour donner ordre en Hollande, donne la charge au Duc Erich et aultres, combien qu'il soit toutesfois raisonable, puisque Monsr. est Capitaine-général, que les gens se debvriont faire de par luy, come on faict aulx aultres gouvernemens, affin que avecques iceulx il pourroit donner tel ordre en tout ce quartier en | |
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Ga naar margenoot+vers iceulx, qui ne se vouldriont ranger à la raison come il seroit trouvé convenable, et seroit non plus ne moins come si j'eusse la ville de Dunkercke par engagière de monsr. de Vendome et que Madame me commandast de mestre gens estrangiers dedans, sans l'auctorité et charge du Gouverneur. Que Monsr. d'Egmont pourrast voire aussi par là comme on tâche de fortifier Hollande peu à peu pour la diffidence qu'on ast de moy, et que, sus ombre des cinq cens, facilement en pourriont venir mille, lesquels luy laisse penser s'ils ne feront en [juer] tout ce que bon leur semble, et que moy, comme gouverneur, me deusse aller aveques ma maison en la miséricorde de ces gens là; pour quelle occasion Monsr. estoit résolu de remestre le gouvernement entre les mains de son Alt. et s'en descharger du tout, toutesfois qu'il nen ast riens voulu faire, sans avoir premièrement l'advis et conseil de Monsr. d'Egmont et Monsr. l'Admiral. De faire les excuses que Monsr. ne vient pas en persone. De s'accorder avecques Monsr. d'Egmont d'un lieu où qu'ils se pourriont entrevoire, s'il le treuve bon. Sur le revers du papier il y a: Les lettres de Madame à Monsr le Prince touchant Mr le Comte Bollschwingen et ses lettres. Ces mots se rapportent probablement encore à des nouvelles que M. de Varich devoit communiquer au Comte. - Ziget, (Siget), forteresse importante en Hongrie, avoit été emportée par les Turcs le 7 septembre. Giula (Jula) est une forteresse entre Zatmar et Temeswar. Peut-être le Prince d'Orange venoit-il de recevoir une lettre de L. de Schwendi. |
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