Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566

Lettre CCV.
De Quaderebbe, Magistrat de Louvain, au Comte Louis de Nassau. Relative à un prisonnier dont on demandoit l'élargissement.

*_** ‘Quarebbius, Praetor Lovaniensis.’ V.d. Haer, 298. ‘Een Edelman, Quareb, de Meyer van Loven.’ Bor, 147^b. Il s'agissoit sans doute du prisonnier au sujet duquel B. de Mérode avoit écrit au Comte Louis. Voyez la lettre précédente.

Monseigneur!

Ayant fait le debvoir à ce que vous m'escript [es], ay mandé Mess^rs de la ville près de moy à cause que me porte ung peu mal, et suys assez informé de la personne laquelle

[p. 285]

⁺(come y a grief) at esté mené sur la maison de la ville, et 1566. veu en quelle forme et à quoy il venoit, ce est trouvé beaucoup des choses scandaleuses, dont en eult peu venier cédition ou désordre en la ditte ville, que ast esté occasion que Mess^rs l'on fait détenir secrètement, le faisant bien traicter, ce que V.S. entenderast plus amplement par leurs escripts Et de moy, V.S. me congnoit que ne vouldroye nullement contravenier aux appoinctemens, ny accors absoluts, car certes ay entendue que V.S. y at fait grand debvoir, et serast mémoire immémoriale pour sa maison, et espère que le tout se appaiserat par bon moyen. Je ay mon serment et V.S. et¹ sy discret, qu'il fault que j'en responde, suppliant d'entendre bien l'affaire, car sertes requiere en cecy advys et conseille de V.S., comme mon bon seigneur, et pour vraiz ne venois pour nul bien icy, veu le dégisement. Atant, monseigneur, prieray le Créateur maintenir à V.S. en santé, me recommandant bien humblement à la très noble grâce de V.S. Escript à Louvain, ce 9 jour de septembre 1566.

De V.S. bien humble serviteur,

De Quaderebbe.

Monseigneur, Monseigneur le Comte Lodowycht de Nassau.

+ 1566. Septembre.

1 est.