Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566
(1835)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+avoit différé son départ ‘à l'instante prière de Son Alteze, pour assister à la résolution de la responce aux lettres du Comte de Hornes’ sur la situation de Tournai. Procès d'Egm. II. 392. Monsieur. Y me désplet grandement que n'aueray se bien de vous veoir devant mon partement pour Flandres, mais ne puis plus tarder de aller pour veoir sy je pouray fere ensuivre ce que fut decretté le 25e du mois passé, ce que ne serat sans paine, comme j'entens, car les chozes vont fort mal en ce [abbest] quartier de Flandres, mesmes le nombre des antbatistes et fort augmentéGa naar voetnoot(1) depuis quelques tans [en est]: certes y seroict plus que temps de assambler les estas-généraulx, mes y ne me peult sembler que Madame, ny ceulx que sont issy auprès d'elle, le desirentGa naar voetnoot(2). Je prie à Dieu que ses intensions soient bonnes. SiesseGa naar voetnoot1 qu'y me semble qu'elle est fort animée, et à mon advis elle ne se fie en personne que en Berlemont et VigliusGa naar voetnoot(3), Dassomville et telles gens, et at | |
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Ga naar margenoot+tenu tous les matins conseil de trois heures. Je vous lesse penser ce que cela veult dire; elle dit oussy d'estre bien avertie de ses levées quy se font en Saxe et Hessen, mesmes par ceulx de pardessà. Quant à moy ne le puis croire, car se seroict contre se que sette noblesse nous at asseuré. Depuis deux jours et venu courier d'Espaigne, mes n'ay veu nulles lettres de particuliers. Madame nous at montré deulx lettres du Roy de bien petite sustanceGa naar voetnoot1, quy me fet penser qu'elle en at d'autres qu'elle ne veult montrerGa naar voetnoot(1). Le prinsipal point estoiet une lettre de change de deulx cent milles escus, de quoy ses dernières lettres, devant selle ichy, en fesoient mension. Le dy courier et despeché [jense] et [veniente], par quoy et bien à croire que se n'et pour cela; en fin puisque n'avons james fet que nottre devoir, il fault espérer que Dieu serat nottre deffenseur. Monsieur le Conte Loudwig m'at ses jours passé envoié ung escript pour fere signer à tous chevaliers de l'ordre, lequel vay montré au Conseil, où paressent monsieur de Berlemont et monsieur de Hachicourt. Il semble à Madame que ne le devons fere, puisque le Roy le fet, et que par l'asseurance du Roy nous et commandé de l'opstruer. Quant à moy soiet que je le signe ou non, je l'opstrueray comme sy je l'euse | |
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Ga naar margenoot+signé cent foisGa naar voetnoot(1). La première fois que nous serons ensemble nous en parlerons plus à plain. Sy vous voies monsieur le Conte vostre frère, vous luy poves dire ce que dessus de ma parte, et sur ce, Monsr., vous veus beser les mains, priant le Créateur vous donner, Monsieur, ce que plus désires. De Dottenghiem, ce 7e de septembre.
Vostre serviteur et vray amy,
Lamoral d'Egmont. |
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