Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566
(1835)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Lettre CC.
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Ga naar margenoot+aporté, ce que je ne puys aulcunement antandre, ny comprendre, mesme de nostre Compromys, quy est anychyllé antyèrementGa naar voetnoot(1). J'ey tousyours panssé que la seull mort nous pouvoyct séparer du Compromis, sans aultres milles petytes ny grandes ocasyons, et sy d'aventure je l'eusse seu ou panssé oltrement, certes je ne m'y fusse onques mys. Je lesse doncq ung cent et synquante pour le moyns que j'ey syngné. Ces jantylshommes tous ne lessent d'estre fort troublé de voyr les affayres ce porter de la sor te, qui est l'ocasyon que vous supplyons nous tous de recheff nous mander ce qui est de ce fayct icy, et que quelq'un des députés veuylle prendre la payne venyr ung tour jusque icy, pour nous fayre antandre byen au long ce dernyer trecté; car sur mon honneur perssonne de nous aultres ne le peult comprendre, et voy que sy les affayres demeurent an tels termes, sans leurs donner aultre satysfaction, il an pouroyct esouldre ung gran malheur, car chesqun avyserat de ce mectre hors du danger de la corde et vont désgà, dysant clerement que l'on les mesne et se voyent mené tous les jours à la boucherye, ce que il ne panssent an manyèr du monde avoyr merycté, pour ce estre allyé aveque nous deus, ausquels il ont désyr de servyr jusque à la mort. Au reste le dyct Helpendam vous dyrat ce que il ce passe par icy, et ne feys doubte que l'on ne vous farcyrat de myllion de bourdes que l'on vous dyrat de moy, qui mast occasyonné pa- | |
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Ga naar margenoot+reyllement vous anvoyer le dyct Helpendam, lequell ne m'ast abandonné d'ung seul pas, auquell ey anchergé vous dyre le tout, et pour vous rendre certeyn de toutes nos affayres de par dessà. Atant, Monsr. mon frère, pryerey le Créateur vous donner an sancté, bonne vye et longue, me recommandant byen humblement à vostre bonne grâce. De Egmont, ce 3me jour de septembre 1566.
Vostre du tout dedyé frère à vous fayre service à jamés, H. de Brederode.
A Monsieur mon frère, Monsieur le Conte Louys de Nassaw |
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