Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566
(1835)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre CLIX.
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Ga naar margenoot+sans doute au Prince, qui desiroit parvenir par des moyens plus légitimes et plus réguliers au même but, savoir à la tolérance envers les Protestans, comme elle étoit introduite en Allemagne par la paix de religion. On peut juger combien peu les catholiques zélés étoient disposés à accorder chose pareille, par le passage suivant d'une lettre écrite le 1 août par Hopper à Viglius. ‘Quod de Religionfrid istic nunc disputari scribit Amplitudo Vestra, haud scio an inter perniciosissima meritò debeat haberi. Quippe quod populo concitato quasi suggeri videatur quo pacto, specie quadam juris, tametsi falsi, scelestissimi voti sui queat fieri compos. Quemadmodum Amplitudini Vestrae, ita et mihi, semper visi sunt hujusmodi sermones, (quorum tamen ille plenus est) plane pestiferi in Republica; et maxime quidem his temporibus tam exulceratis.’ Epist. Hopperi ad Viglium, p. 93. Il n'est pas malaisé de deviner quel personnage le mot ille désigne, surtout quand on compare d'autres passages, par exemple le suivant. ‘Pour rémédier aux Sectes fust proposé par le Prince d'Orenges qu'il n'y avoit aultre remède que d'user de bénignité et de doulceur, ne permectant le temps présent aulcune rigueur, avecq aultres choses servantes à ce propos.’ Mémor. p. 93. - ‘Quid ad rem,’ dit également Hopper plus tard, après avoir exposé le rétablissement partiel des affaires, ‘si domestica libertas maneat.’ Ep. ad Viglium, p. 114. ‘Visa mihi est semper haec fabula eo tendere inter caetera ut domestica libertas Religionis saltem Augustanae constituatur.’ l.l. p. 121. Ainsi tolérer la liberté domestique même de la Confession d'Augsbourg, qu'on avoit beaucoup moins en horreur que le Calvinisme, sembloit une chose détestable. Comment donc le Prince eùt-il jamais, sans renier sa foi, pu satisfaire à ce qu'on exigeoit pour le service de la religion Catholique et du Souverain! | |
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Ga naar margenoot+sir..., mais que seulement on avoit à délibérer sur l'assemblée générale des Etatz.’ l.l. p. 93. Monsieur. Il me desplait qu'i vault que vous escris que les affaires d'issi s'enpirent plus tost que se amendent, car les presches continuent de plus en plus et puisqu'ilx entendent que l'on at donné quelque ordre pour les empescher, s'en vont à la presche avecques armes, de manière que jayGa naar voetnoot1 voy peu de moien de remède, si Dieu ne mest la main et que l'on lesse toumber touttes particularités et ambitions et que l'on prende seullement regart à ce qui convient pour conserver le pais, car estant le pais perdu se perde quant et quant le service du Prince et la religion; se conservant, avecque le temps et la grâce de Dieu il y at espoir povoir le toutt redresser, veant mesmement que combattons avecque la raison. Mons.r de NorcarmesGa naar voetnoot(1) m'ast monstré hier ung certain escrit, lequel yGa naar voetnoot2 vous amvoie; il ne serat que bon que y prendes quelque regart pour éviter touttes parleries; et ne servant ceste pour aultre chose sinon pour me ramentevoir à vostre bonne grâce et vous présenter mon service, feray fin, vous baisant, Monsieur, les mains, priant le Créateur vous donner ung bon voage et brief retour. De Brusselles, ce 9 de juillet an 1566. Vostre bien bon amy à vous faire service., Guillaume de Nassau.
A Monsieur Monsieur le Marquis de Berghes. |
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