Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566
(1835)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre CXLIX.
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Ga naar margenoot+sy bonne souvenance de moy, et de vous novelles dont m'avez fait part. Quant à cartier de pardechà, nous avons tenu dernièrement une journée à Zutphen, asscavoir tous les députés du pays ensemble, le 17 de may, où avons conclud présenter aussy ung requeste au Roy, et en tiendrons encores ung aultre lundy prochain 26 du may, en laquelle espère m'y trouver encoure aussy en persone, pour tant myeulx faire mon devoir, et espère que le tout aura bonne fin. A la reste tout est icy paisible, niatmoins s'il advenoit aultre chose que raisonable, ilz ne sont nullement délibérés endures telles choce, comme savés. Ains plustost jusques au dirnir homme la perte! Atant, Mons.r mon frère, après m'estre recommandé bien à vostre bonne grâce, prie le Créateur vous avoir en la sienne. Escript le 23 de may 1566.
Le tout vostre bon frère à vous faire service,
Guillaume de Berghe.
Monsieur mon frère, je vous prie de faire mes très humbles recommandations à Monsieur le Prince, comme serviteur sien.
A Monsieur, Monsieur le Conte de Nassau, mon bien bon frère. Dans une lettre du Capitaine George v. Holl au Comte Jean de Nassau, datée de Hemelreich, le 24 mai, on trouve le passage suivant. ‘Alsz ich vor langst glaubwürdiger antzeig hab dasz euer G. Herr Bruder Graff Adolff zu Nassaw mein gnediger Her | |
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Ga naar margenoot+und spieszgesellGa naar voetnoot(1) uff diessen itzigem gehaltenem Reichstagh zu Auszburgh gewesen, mucht Ich demnach von herzen gern wissen wie es S.G. daselbst ergangen uund ob dieselben, weill man sacht das die Römische Kay. Mat. unser aller gnedigster her in eygener person gegen den Erbfeindt dem Türcken ziehenn werden, sich auch gebrauchen lassen wollen’ (M.S.) Apparemment cette proposition aura été acceptée, et ce sera en 1566 que le Comte Adolphe a pris part à une campagne contre les Turcs, et non en 1565, comme le suppose M. Arnoldi, Gesch. d.N. Or. L. III. 1. 292. On l'engage à venir, parceque l'Empereur y seroit en personne; ce qui n'a pas eu lieu en 1565; Schwendi ne fait aucune mention du Comte comme ayant participé à ses exploits, et les lettres 106 et 107 montrent qu'en juin Adolphe se trouvoit dans les Pays-Bas. - La lettre de G.v. Holl fait voir que, malgré les conférences de Hoogstraten, il ne croyoit pas que les Seigneurs eussent sous peu besoin d'avoir recours aux armes: car sans doute il étoit fort disposé à prendre en ce cas service pour eux. Ceci paroit aussi par sa réponse évasive au Comte d'Egmont qui ‘avoit parlé à G.v. Hol, afin qu'il voulut accepter d'estre pensionnaire de S.M., et ce par charge de madame de Parme, à quoy le dit v. Hol respondit qu'il y penseroit, dont le dit Comte se corrouche à luy, disant qu'il se debvoit respondre de l'un ou de l'autre.’ Procès d'Egm. I. 153. Le Comte, à ce qu'il paroit, n'étoit pas toujours maìtre de soi (voyez Tom. I. 112.). M. Te Water a communiqué, IV. 83-133, en Hollandois un écrit au Roi, du 28 mai 1566, intitulé Remonstrance au Roi sur la requête naguères présentée par la Noblesse ... La mêsme Remonstrance sert aussi pour confuter certains points de la modération advisée sur les Placarts et proposée aux Etats de Flandre assemblez à Gand le 11 jour de mai 1566. L'introduction de ce document, qui a été imprimé en 1566 à Anvers (Te Water, I. 351), se trouve en manuscrit aux Archives et dans la langue de l'original. | |
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Résolution des quatres membres d'Estat de Flandres sur la modération des placcards. Ga naar margenoot+En premier lieu les quatre membres ont déclairé la bonne volonté de dévotion qu'ils ont tousjours eu et ont encores à présent, de persévérer et continuer en l'observation de la sainte foy Catholique, en telle forme et manière qu'elle a esté entretenue et observée, et que leur semble que Sa Maté pourroyt effectuer l'ordonnance du dit placcart, soubs les considérations que s'ensuyvent. Ascavoir que l'inquisition, laquelle on prétend avoir esté ou estre en Flandres, sera abolye et abroguée, et aussy que cy en après aultre ne seroit remise, ny practiquée. Secondement que par la disposition ou publication du dit placcard, ne seroit préjudicié aux privilèges ou prérogatives, que à ung chascun des villes, chastellainies ou aultres, respectivement peuvent compéter, tant au regard des biens et personnes et signamment quant au faict des articles, là où se faict mention de la confiscation, prenant aussi regard aux mulctes pécunairres en commis. D'aultre part que seroyt expédient que déclaration se feisse, quant bien avant en ceste matière les évesques et gens spirituels exerceront leurs jurîdictions. Qu'on ne pourroyt procéder à la charge de quelqu'ung par appréhension de sa personne, sans préallable deue information de sa charge, et ce par le Magistrat ordinaire du lieu. Et qu'on ne feroyt visitation aulcune des maisons, si- | |
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Ga naar margenoot+non par les officiers et juges du lieu et préallable abandonnement et où on est accoustumé d'user d'icelluy. Et qu'estant quelqu'ung puny une fois par le magistrat, les évesques et gens spirituels ne pourront itérativement procéder à leurs charges, soyt par citations, censures ou aultrement. Et qu'on entendreroyt que par ceste modération l'effect et l'observation des touts les aultres placcards cesseroyt. Et quel'observance du placcard sera général par toutes provinces et pays de pardeçà, et que ceulx de Flandres ne seront en aulcune chose, regardant la Religion, plus estroictement obligées qu'aultres subjects de Sa Maté des pays de pardeçà. En espérant aussi, si la raison se représentasse cy après, par le changement de temps ou aultre raisonnable occasion, que Sa Maté n'entenderoyt si précisément obliger ses subjects, qu'ils ne pourroyent estre ouys vers Sa Maté en leurs remonstrances et doléances. Le dernier de mai B. de Merode écrivoit au Comte Louis de Nassau: ‘Je suis fort mari que n'a sceu obéir à vostre commandement pour me trouver à Engien: l'on m'at dit que aucuns Seingneurs eussiont volunteGa naar voetnoot1 divertiGa naar voetnoot2 l'assemblée.’ (M.S.) |
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