Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre Ca.
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Ga naar margenoot+mesmes que on fait sy très-peu de cas et d'estime de ceux de nostre nation en Espaigne qu'il n'est point à dire: se bruyt là seroit bien ocasion de les désirer moms pardechà: néantmoins cechy ne vient point de Mr de Hierge, or qu'il pensoit estre au Prince et qu'il l'ast failly ausy bien que les autres; sy dict-on que nostre Prinche est asteure sy morne, sy mélencolicque et pensyf qu'il ne prent plésir à chose quy soit. Je crains bien que le chief ny les membre de se cousté là n'aryveront jamais aux vertus des passés de nostre tamps, sy Dieu n'y remédye plus par Sa miséricorde que par nous mérites. Je me doubte que nous affaires iront de mal en pys; quant à la Relygion, je ne voy aparence de mieux, ains journèlement de plus d'éréticques se déclerer, s'enfuyr de Brusselles, et faire leur demeure paisiblement à Anvers, sans que on leur ose rien faire... 3 févr. Le Duc d'Aerschot se tenoit prudemment à l'écart. Il écrit le 9 février, de Mons, au Cardinal: ‘pour estre résident en ma maison, ne suis fort curieux entendre ce qui se passe: aussi l'on s'estrange fort de moy, pour m'en donner aucune cognoissance, de quoy me treuve fort satisfaict, et à mon repos, estimant que les affayres de ses païs se conduisent conformément à la volunté de sa M. et me sera tousjours plaisir singulier que le tout voise hien; au regard de moy, povés disposer de ma persone et biens, qu'emploiray tousjours és choses qui vous tourneront à service, de quoy prie avoyr confidence en l'effect, vous priant, Monsr, que, comme je ne doubte escripvés souvent à sa M., favoriser Monsr mon frère et moy vers icelle par quelque mot de recommandations..’ (MS. B. Gr. xvi. p. 110). Le Duc avoit eu des disputes violentes avec le Seigneur d'Audrignies (II. 62 et p. 277): Viglius écrit à ce sujet au Cardinal le 18 oct. 1564: ‘le Duc, comme v.i.S. [scet], est aussi assés verd, quandil y se meet’ (MS. B. Gr. xv. p. 180). |
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