Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre XCVIIc.
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Ga naar margenoot+la ville d'Anvers’ († MS. B. Gr. xii). Voyez p 320 et la Lettre 100a in f. ...Quand à ce que m'avez respondu sur ce d'Anvers, je croydz fort bien que, si la ville seule se vouloit rebeller contre le Prince, estant la dite ville en telle assiète que, pour la multitude des gens y estans, l'on les pourroit affamer, leur serrant le hault et bas des rivières, et leur ayderontGa naar voetnoot1 peu leur forteresse contre leur Prince, principalement estant si esloingné des frontières. Mais ce n'est pas ce que prétendent les Protestans, ains que, par le moyen et exemple de la dite ville se rebellant, les aultres villes des Pays-Bas en feroyent le semblable, se joindroyent par ensemble et se feroyent Villes impériales, avec l'appuy qu'elles pourront avoir d'Allemagne, d'Angleterre, et de France, avec ce qu'estant perdu Anvers, le moyen d'avoir argent est perdu, et le trafficque des Pays-Bas est intéresséeGa naar voetnoot2, et certes je crains que, quant l'on verra que sa M. Catholicque tiendra si peu de compte de ses Pays-Bas, la fin n'en soit telle... FlorymontGa naar voetnoot3, 4 déc. Depuis neuf mois le Cardinal laissoit le champ libre à ses antagonistes. Ses partisans avoient, incontinent après son départ, perdu tout crédit; la Gouvernante, cédant aux Seigneurs, avoit presque fait avec eux cause commune; le Roi n'étoit point intervenu; et néanmoins, malgré ce concours apparent de circonstances favorables, chaque jour la situation devenoit plus embarrassante et critique. | |
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Ga naar margenoot+dans la dépendance des Seigneurs; le Conseil Privé et celui des Finances, traités déjà comme Collèges subalternes, sans autorité réelle Tout se décidoit par l'influence des Grands, de leurs créatures et de leurs ministres. De là de nombreux abus; la dissipation du revenu public, la vénalité des charges, la partialité de la justice, la violation des loix: ce mélange en un mot d'arbitraire et d'anarchie, inévitable dès que le Gouvernement, entraîné par les exigences d'un parti, n'est plus respecté par la nation. | |
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Ga naar margenoot+le nombre de ceux du Conseil d'Estat, mectant en iccluy autres dix ou douze Chevaliers et Seigneurs principaux, révérez et respectez par le Peuple, en leur donnant semblablement autorité sur tous les Consaulx:’ l.l. |
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