Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij† Lettre XCb.
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Ga naar margenoot+roye, mais l'ayderoye et chériroye et procureroye que la républicque en reçeust service, mais je suis bien loing de penser qu'il sera jamais homme de bien, et ma théologie ne dict pas que l'on doibve souffrir de sorte que par souffrir vous donniez moyen à vos ennemys de vous pis faire, et s'est cela que j'ay voulu dire, que, sy la justice du Prince n'a son lieu, que je seray enfin constrainct, puis que tout se souffre, avec sy grande offense de Dieu et desréputation du maistre, et de tous ceulx quy se meslent de ses affaires, je seray constrainct, comme je diz, de la me faire moy-mesme, et en son endroit et d'aultres, et, sy la chose dure trop, je le feray, advienne ce qu'en pourra advenir. Il est vray, ce que dict [Granjan]Ga naar voetnoot(1), quod non sanabit ratio, sanabit mora et il advient souvent, mais cecy dure trop, au trop grand dommage du Roy et du publicque, et enfin je voy que ny plus ny moings tout se perd, et avez aussy leu souvent, furor fit, laesâ saepius patientiâ, et quand les choses vont comme je les voys aller, il fault que chacun s'ayde comme il peult, et j'espère que je n'auray faulte de moyen et que, sy je veulx brouller les cartes, je le sçauray aussy bien faire et peultestre plus notablement que aultres.... Besançon, 21 août. |
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