Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre LXXXVIc.
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Ga naar margenoot+que cela luy plaisoit et que le plus tard seroit le meilleur, et tombit en divers propos, et mesmes que l'on luy reproche qu'il at faict ligue avec Granvelle, le Duc d'Aerschot, et Aremberg, qu'il s'est de nuict trouvé vers Granvelle, qu'il auroit dit que ces Seigneurs vouldroient faire république, et que le Marquis de Berges disoit qu'il luy avoit ouy dire; sur ce qu'il luy avoit répondu sur le champ qu'il ne luy avoit jamais dit, mais bien que, passez deux ans sur la grande galerie, il luy avoit dit que les Estatz de Brabant voulloient tout faire et tenir le Roy subject et que, si le Marquis luy heut réplicqué, qu'il luy heut très-bien sceu répondre. Il dit qu'ilz ne luy parlent, qu'il n'at rien de commun avec eulx, qu'ilz font la cour à Armenteros, et que Madame leur rit et les caresse; que Aremberg est encore piz avec eulx que luy, mais qu'il s'en soucie peu et qu'il luy a escript qu'il les léssera faire et qu'il ne faict son compte de venir icy devant la venue du Roi, dont Berlaymont regrette fort qu'il y a encoires si peu d'apparence, ne croiant, quoy que l'on die, qu'elle soit devant l'an prochain, et qu'il crainct que ce pendant poulroit bien venir quelque mutacion; que l'on est fort après l'union, que Brabant va ce chemin et le conditionne, que le Prince d'Orange et le Marquis brassent cela, mais que Flandres n'y veult entendre, encores que la Noblesse ayt faict son mieulx, que Hollande n'y est enclinée et que, s'il se faisoit, grand mal en viendroit, que les susdits veuillent que les Estatz-Généraulx se rassamblent, que de là viendra le mal, mesmes pour la Religion, et que l'on ose desjà dire que le copper testes n'a rien proffité jusques ores et que ce n'est pas par ce moien à rémédier. Il dit que l'ambassadeur | |
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Ga naar margenoot+luy a tenu plusieurs propoz de Renard et qu'il le tenoit pour grand remueur de mesnaige. Touttefois Granvelle verra ce que Viglius tesmoigne sur ce au contraire et ce que le dit ambassadeur a dit à Madame...... Je trouve Berlaymont fort rompu et brisé.... 12 juin 1564. Le Prince se rendit avec la Princesse à Bréda. Bordey en écrit le 21 juin au Cardinal: ‘à ce que l'on dict, il se faict pour y aller recepvoir la vieille Contesse de Nassau, mère du Prince, qui vient là avec toute la reste de ses filles’ (MS. B. Gr. xii). La Comtesse-mère semble y avoir fait quelque séjour: le 6 août le Prince étoit à Viane avec elle, ses frères Louis et Henri, le Comte et la Comtesse de Weilbourg, et ses autres soeurs Julienne et Madelaine: te Water, Verbond der Ed. IV. p. 322. |
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