Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre LXV.
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Ga naar margenoot+mon ocasion, vous vous mestés en ceste malaise et fâcherie, mais le temps est tel qu'i vault empliéGa naar voetnoot1 ses amys: d'une chose vous veulx-je bien asseurer que feray donner si bon order que ne recepverés ny domaige ny fâcheri; car ne suis d'intention de laisser courir ceste rente oultre une année, puis que les obligations sont si dures; car l'on m'ast donné espoir que je porrei recouvrir bien tost une bonne somme d'argent... Je ne vous fais issi beaucoup de remercissemens, ny à mon frère Jéhan, pour le gran plaisir et amitié que me faictes, de vous mester en ceste obligation; car entre frères ny fault user de gran compliments, mesmement puis que je suis asseuré que cognoissez la volonté que j'ay de vous faire à tous service, en tout ce que me vauldrés emploier. - Madame m'at mandé de me trouver le dernier de ce mois à Brusselles, et pens qu'el at faict le mesme à tous les Seigneurs, car les Estatsgénéraulx sont aussi mandés. Je vauldrois bien avant partir d'issi que l'argent fusse arrivé, pour commencer à mester l'ordre avant partir. Je vous souhait bien issi et vouldrois que vous affaires fuissiont bien achevées là, affin que puissiés bien tost retourner, car vous ay à dire beaucoup de choses... J'ay receu, passé deux jours, lettres d'Orange, par où l'on me adverti comme le Sr Fabricio, qui est de la part du Pape à Avingnon, at déviéGa naar voetnoot2 la principaulté d'Orange à le faire le pis qui peult, et eulx me mandent que se revengeront bien. Je ne sçay quel fin que cessi prenderat. Nous avons tenu la S. Martin fort joieulx, car il y avoit bonne compaigne. Monsr de Bréderode at esté ung jour que pensois certes qu'i debvoit mourir, mais il se porte mieulx. J'attens responce de | |
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Ga naar margenoot+Wilpurg et vouldrois bien qu'i négociasse quelque chose de bon... De Bréda, ce 12 de nov. an 1563. Vostre bien bon amy et frère à vous faire service, A Monsieur mon frère le Conte Lodowick de Nassau. |
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