Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Lettre XLIX.
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Ga naar margenoot+diligence qu'avés faict au dict affaire, tant vers Monsieur le Duc de Clèves, come vers mon frère de Nuenarr et aussi ma seur, de quoy ne vous sçaurois assés remercier tant que viveray et cercheray tout moien de le déservir avecques ma peau. - Quant à l'affaire de Königstain, ne sçay qu'escrire; car il font tant des estranges propositions, qu'on ne sçait à quel bout sortir...: si vouldriont traitter de la fazon come vostre instruction sonne, aurions bien tost dépêché l'affaire, mais sur les moiens que eulx mettent en avant, ne se peult prester nul argent, car le hazard seroit trop grand..... Le jeusne Lantgrav m'ast escript, desjà plus de trois fois, me priant de vous vouloir escripre encores une fois touchant de la poste; je vous ay desjà escript pour sçavoir vostre bon plaisir; je pense que vous l'aurés receu passé quelque temps; il m'ast aussi prié de vous vouloir escrire et prier de sa part bien fort, que vous eussiés escript plus souvent à son père, et pour le moins touts les huict jours une fois, encore que vous n'aiés nulles novelles; dan der alt soll einmal gesagt haben: ‘mich dünckt ich hab die post vergebens gelegt, man schreibt mir langsam.’ Il me semble que vous luy pourriés bien envoier novelles d'Italie, quand vous n'aviés nulles de France, car il en est fort refaict. Il serat aussi besoing de donner ordre à la maison de ColonieGa naar voetnoot1 come on doibt envoier les lettres, qui vienent sur la poste vers Brusselles, car les messagiers coustent beaucoup à Colonie. Il m'a faict mal au ceur, Monsieur, quant j'ay leu en vostre lettre le plaisir que avés journellement de vostre faulconerie, pensant que n'y ay peu estre; je me hasteray, | |
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Ga naar margenoot+tant que pourrésGa naar voetnoot1, de venir. Nous avons peu de passe-tems icy, car nous sommes levés tous les jours devant les six heures, pour négotier devant et après disner; j'espère que me accoustumerés tant de négotier, que vous pourrés tant mieulx servir en tout ce qu'il vous plaira me commander, et je n'y espargnerés riens en ma paine en tout ce que je pourrés entendre. Mon frère Adolph vous supplie, Monsieur, de luy vouloir mander ce que le Duc de Clèves vous a respondu du commencement, puisqu'il n'estoit pas fort content, de la reste se réglerat-il come vous avés escript à mon frère Jéhan..... De Dyllenbourg, ce 20 de janvier 1563. Entièrement vostre obéissant frère et humble serviteur, Louis de Nassau.
Il viendrat un Seigneur de la chambre de l'Empereur à Brusselles, qui s'appelle Herr Poppel, vous avés une fois souppé en son logis à Franckfort, il mérite bien qu'on luy fasse grand recadoGa naar voetnoot2, car l'Empereur l'aime fort. Il vouldroit voluntiers voir tout le Pais-Bas, en quoy vous le pourrés assister beaucoup; l'Empereur me l'a fort recommandé en partant de Spires. A Monsieur le Prince d'Oranges. |