Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre XLVIII.
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Ga naar margenoot+son ménaige se porte bien. J'ay depuis Franckforth tousjours suivy l'Empereur, mais je n'ay encore du tout achevé mes affaires. Toutesfois je ne pense passer plus avant, ainsy acheveray ce qui touche mon particulier en ce païs et hasteray depuis mon retour vers le Païs-Baz, aultant que je pourray, ce qui toutesfois ne sera avant la fin de febvrier. Le bruict de la bataille de FranceGa naar voetnoot(1) est icy grand assés, mais le réjouyssement n'est pas égual envers tous, ny le tout est quoy, sinon qu'il a eu un bruit de quelque lesvée de piétons vers Lyon, mais je ne vois encore que l'effect suive. Je suis bien encore d'opinion, si la guerre continue ceste esté et si les hugenods se peuvent si longuement sustenir, par alors ils auront de nouveau secours. Des Suizes je n'entend que persone ne se veulle mouvoir, et de Saxen il ést bon pièceGa naar voetnoot1 que n'ay eu de novelles. Le Cardinal d'Embs, évecq de ceste ville, ne se mesle de riens, sinoGa naar voetnoot2 qu'il vit assés estroictement et vouldra avancer d'argent. Et, come j'entends, ne faict le Pape trop grand compte de luy et ses frères, et ainsy ne me peulz appercevoir de nulle guerre ou pratique qui soit à craindre en ce quartier, aussi ne veiulleGa naar voetnoot3 l'Empereur plus pour aultre chose, que pour maintenir tranquillité en Allemaigne. - Je désire que Monsr de Montigny aye apporté telles novelles que tous les Seigrs soient bien contentz et qu'il redonde au bien du païs. Mais s'il vat aultrement, il me désplait. Quant à ce que l'on faict avec moy, il emporteGa naar voetnoot4 bien peu et me conviendra avoir patience. Je n'ay pas encore receu la lettre du Seigr | |
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Ga naar margenoot+ErassoGa naar voetnoot(1) sur ce que le Roy nostre maistre aura résolu et ainsy ne sçauray que dire pour le présent. Monseigneur, je ne vous sçaurois faire grand discours pour le présent, mais le remetteray à mon retour ou pour une aultre fois. - L'Empereur désire que Monsr vostre frèreGa naar voetnoot(2) viene bien tost en court, et n'y aura difficulté à luy donner la clefs de la chambre et entretenir quelques chevaulx davantaige que l'ordinaire, quand il aura servy quelque temps. Mais au commencement l'on ne veult sortir hors du chemin accoustumé, et ainsy me parlit ce Seigr Maréchal [Strantsum], lequel je trouve estre affectioné à faire service à v.S. et aulx siens, come aussy l'Empereur mesmes, qui m'en parle fort honorablement et de bone affection de v.S. et des aultres Seigrs du Pais-Baz. Le Conte de SvarzenburgGa naar voetnoot(3) se rendit serviteur de l'Empereur, comme v.S. aura entendu par son frère; il at gaigné icy envers un chascung fort bone réputation et est chascung bien aise qu'il at accepté ce service. v.S. sçait que l'on m'at promis de me payer les 5000 florins que l'on me doit encore, sur l'arrivement de Monsr de Montigny. Ainsy je supplie v.S. de vouloir tenir la main que l'effect s'en suive, car j'ay besoing des deniers.... A Constanze, le 16 de janvier l'an 63. De v.S. humble et très-affectioné serviteur, Lazarus de Schwendi. A Monseigneur le Prince d'Orange. |
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