Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre XXXII.
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Ga naar margenoot+joinct une petite Instruction et selon que entenderés de mon dit secrétaire Alleman le tout plus particulièrement, auquel vous prie donner toutte foy et crédence, comme à moy-mesme, et mesmement touchant le point de la Religion, et en cessi me ferés plaisir bien agréable, que regarderay de le déservir, en tout ce que me vauldrés emploier. Je vous prie de bien volloir serrer la main au Fraeille de ma part et luy dire que je vous port assés d'emvieGa naar voetnoot1 que aurés ce bien de la veoir, estGa naar voetnoot2 moy point, et luy remercier quant à quant de la bonne affection qu'elle me monstre par tous cesGa naar voetnoot3 lettres, et que je la prie, puisque le jour est prins pour nostre mariage et que les choses sont si avancées, qu'el veuille continuer à la mesme affection, et ne se lésser rien persuader qui porroit estre cause du relongementGa naar voetnoot4 de cest affaire; fusse-on que l'on lui mise quelque chose en teste touchant la religion ou aultres persuasions: que elle se peult asseuré que de ma part chercheray tous moiens de tellement vivre avecque elle que j'espère serat toujours à son contentement; par quoy, si aulcungs luy vauldriont mestre quelque chose en teste pour chercher tant plus de moiens pour difficulter le dit affaire, me semble qu'el ne porroit mieulx respondre, pour faire taire tout le monde, que de direGa naar voetnoot(1): ‘si il est permis de Dieu que cest affaire doibt venir à une bonne fin, nous | |
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Ga naar margenoot+nous accorderons bien par ensamble’, et par ce moien là l'onGa naar voetnoot1 le luy parlerat de plus rien. Je vous prie le luy bien persuader cessi, car vous sçavés combien qu'il importe seulement pour la parlerie dé gens. Il me desplait qu'i vaultGa naar voetnoot2 que je vous donne ceste paine et que je seray tant plus longement privé de vostre compaignie, mais le tout est affaire pour ung quinse jours. Quant à la chasse de Hollande, ma commission est venu d'Espaigne; si m'ast aussi le Roy donné le gouvernement de BourgoigneGa naar voetnoot(1). L'on m'a donné le plus beau limmyGa naar voetnoot3 du monde, car il est blanc comme une naige... Je prins hier ung héron au passaige fort haulst, est dura le vole ung quart d'heur toujours montant.... De Brusselles, ce 23 de mars 1561. Entièrement vostre bien bon et affectionné frère à vous obéir, Guillaume de Nassau. A Monsieur mon frère, le Comte Luys de Nassau. Voici l'Instruction du Prince â son Sécretaire. ‘Premièrement il se aura à trouver à Sigen vers mon frère le Conte Ludwick et luy déclairerast, de ma part, comme despuis peu de jours en çà j'ey receu lettres du Duc August, par lesquelles son Exc. me mande que, pour faire pour la dernière fois quelque démonstration vers le Landtgrave, il y ast mandé qu'il voulusse déans deux mois, emvoier cesGa naar voetnoot4 députés à Franckfort ou Worms pour, avecque ceulx du Duc et les miens, concluire le traicté de mariage entre la fille du Duc Moritz et moy, et comme de ma part je n'eusse faict nulle difficulté, si ne fusse que, passé quelque | |
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Ga naar margenoot+jours, j'ey reçeu lettres du Lantgrave, par lesquelles il démonstre évidentement le peu d'affection qu'il ast que le dit mariage sortis bon effect, comme le tout il verrat plus amplement par la lettre mesme; il me samble que, en cas que la dite journé se fisse et que ceulx du Landtgrave se trouvissiont là, qu'ilx chercheront tous les moiens du monde de empêcher le dit mariage, combien qu'il ne le porriont empêcher, pour estre les choses venu si avant, siesse qu'il y mesteront tant de difficultés, tant pour la religion, que pour le douaire et sur la succession des enfans, et par aultres moiens de protestations et semblables, que, à ceulx quil ne sçavent comme l'affaire est, il leur feront à croire que c'est une affaire qui se traicte aultrement qu'il ne appertient à la Maison dont elle procède, ne moy aussi; et porront le commun et aultres, non sassant l'affaire, charger le Duc qu'il ast allé si ligèrement sans rien peser, que à son Exc. mesme ils le porriont charger: à quoy obvier me ast samblé de amvoier mon dit frère, pour bien particulièrement mestre en avant au dit Duc les inconvéniens si-dessus dicte et aultre que le sécretaire luy dirat de ma part, lequel aussi le prierat de ma part voloir prendre ceste paine et aller vers le dit Duc pour luy communiquer le tout. Et pour commencer à luy faire quelque petite Instruction, estant venu vers le Duc, ferast maisGa naar voetnoot1 humbles recommendations à la bonne grâce de son Exc. et luy déclairerat, de ma part, que je ne sçay avecque quel chose je porroys déservir la bonne et sincère affection qu'il m'ast monstré en cest affaire, mesmement de ce qu'il y ast pleu par tous ces lettres me le asseurer de plus en plus et que j'espèr que Dieu me donnerast la grâce de le povoir déservir. Quant à ce qui me touche, qui je me veuille résouldre touchant ce que vous luy dirés, qu'il sçait ce que je luy dis au bois, et que nullement je porrois faire aultre chose, et moins en promestre quelque chose par escript, pour les raisons que entenderés du sécretaire’ (MS.). Le Prince écrivit, en avril, à l'Electeur une lettre assez détaillée sur les affaires de France. ‘Erstlich so nimbt die verenderung der | |
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Ga naar margenoot+jhe lenger jhe mheer überhant, wiewoll dannoch in gemein die alte religion noch immer ihren fortganck hatt, und sonderlich der gemein man derselben anhanggen soll. Es hatt der Admirall in dieser fasten am Hofe öffentlich predigen lassen; das hatt man ihm doch auch nit gern gestatten wollen... Hatt sich zwischen dem von Vandomen und dem von Guisen vill widderwillens ein zeit her zugetragen, also das sie auch ettlichmal gaer mit einander zu worten kommen. Es hette auch der von Guisen gern fest gehalten, und hatt ihm allerlei anhancks und beifals von den geistlichen und ettlichen fürnemsten Hern undt vilen vom adell nit gemangellt, und sonderlich hatt er gern die alte Künigin zu ihm gezoigen, aber die gemeine Stende, und sunderlich ir ausschuss, der zu Hove geblieben, haben die von Guisen im Regiment nit wissen wollen, sondern stracks haben wollen das die verwaltung auff die nechsten Fürsten vom Küniklichen Bluet, nemlich den von Vandomen undt seinen Bruder, gestellt wurde. Sie geen auch damitt um, das sie gern die Cardineel undt andere geistlichen, so dem Pabst verwant, von der newen regierung, die sie erkiessen, ausschliessen wollen. Aber der Conestable bleibt in der Regierung, als der fürnembste nach dem von Vandome, desgleichen der Amirall und die drie Marschelcke des Künickreichs, darunder sein eltester soon ist. Aber den Marschalck von Sanct André wollen sie auch nit mer leiden, und ist etwas verhast, weil er so ser an dennen von Guisen gehangen ist. Und itzo lestlich schreibt man mir das sich die alte Künigin entlich mitt dem von Vandome der Regierung halber verglichen hab, dergestalt das er Oberster Generall-regent und Hauptmann des gantzen Künikreichs sein sollt, und allein gewalt über die frontir undt vestunggen undt das kriecksfolck haben soll. Er soll auch macht haben alle pacquett und brieff zu eröffenen, aber doch soll er sonder der alten Küniggin forwissen nicht darauff schliessen; und hält man darfor der von Guisen werde numer balt gar vom Hoffe weichen muessen. - Die gemeine Stende sollen auff irst Maij widder zusammen kommen. Man will sagen sie gheen damitt um, das sie kain gelt mher aus dem Künikreich nach Room laissen gheen, und das sie den Geistlichen wollen aufflegen die versetzte ein- | |
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Ga naar margenoot+kommen des Künikreichs widder ledig zu machen. Sie seint sonst noch gantz arm und blosz, und gar wenich geltz vorhanden’ († MS.). |
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