Lettre VIII.
Ga naar margenoot+Le Prince à la Princesse d'Orange. Préparatifs de l'Empereur.
Ma femme, jé receu oujourdui deux de vous lettres, vous asseurant que ne me seroitGa naar voetnoot1 venir chose plus agréable que avoir novelles de vous et estre advertir de vostre sancté; mès touchant les novelles que la Royne a receu ouiourdui, n'ay pas voulu délesserGa naar voetnoot2 d'en vous advertir; et est comme les gallères sont arrivé avecque gran nombre de deniers et aussi bon nombre de souldars Espaniols, environ neuf mil et environ deux million d'or, parquoi espère que le coraige des Allemans et des Fransoi serat abastu, comme l'on ast déjà partout advertance, et que l'appointement qui debvoit avoir esté faict entre l'Empereur et le Duc Moris serat rumpu, lequel nous serat beaucoup plus provitable pour nostre cause de Catsenelenbogen: car j'espèr que l'Empereur errast souvenance de nous aultres, en cas qu'i prospére, comme jéGa naar voetnoot3 l'espoir que Dieu lui dorra Sa grâce et aussi selon la bone apparence qui je en voi, car il ast déjà resamblé soissante et cinq enseignes de piétons Allemans, qui sont déjà après de l'ung l'aultre après de Ulm, et attent ancores quarante aultres, sans les Espaniols qui sont arrivé avec les gallères. Parquoi vous prie que veulliés avoir bone couraige, et espère que nous vinderons à nostre enterprise et que nous leur ferons abasser leur cacquet.... De Mons, le 11 du juillet.
Vostre bien bon mari,
Guillaume de Nassau.
A Madame la Princesse d'Oranges.