E. du Perron
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C.E.A. Petrucci
Nice, 8 februari 1922
8 février '22.
Ma chère Clairette,
Il y a trois ou quatre heures que je suis arrivé ici, car nous nous sommes attardés à Biarritz. J'ai donc immédiatement trouvé votre lettre qui m'a fait - pour imiter votre expression - un grand plaisir! Ah, je vous assure que oui! Je suis tombé dans un tas de gens honorables, chics, mondains, tout ce que vous voulez dans ce genre-là. C'est le ‘season’ et si j'emploie le mot anglais ce n'est pas par hasard, parce que plus que la moitié des gens qu'on rencontre dans les hôtels - pendant tout notre voyage - sont des anglais ou des Américains, ces derniers surtout: les gens du siècle! Assez de parvenus et peut-être quelques lords. - Attendez, je viens de faire une découverte. J'écris en ce moment à une table en rond, non, octangulaire (c'est ça?), mais divisé en quatre parties. Eh bien, j'ai à ma droite une dame que j'avais prise pour un ‘miss’ célibataire de 45 à 55 ans, avec un pince-nez déconcertant, une vraie machine de bataille. A ma gauche j'ai un monsieur complètement chauve à barbiche grise, que j'avais classé ancien fabricant de saucissons et Marseillais. Quand j'étends mes mains je peux caresser la boule luisante du monsieur et la coiffure très respectable de la dame. Tout à coup ils ont commencé à se parler et c'était en.... hollandais. Je suis en présence de compatriotes!
De la ville je ne peux encore rien dire. Il faisait noir quand nous arrivâmes - que dîtesvous de mon ‘passé défini’? - et la première chose qui aura notre attention sera, dans une heure peut-être, la représentation de La Veuve Joyeuse de Franz Léhar, au Casino. Puis j'ai trouvé et admiré, comme vous pouvez vous figurer, un quantité de messieurs en habit ou en smoking et de femmes bleues, mauves, cerises, bariolées et presque sans exception maquillées sans vergogne. Et pas une qui est belle, jolie même, tout au contraire avec Biarritz où l'on voyait - dans la rue sûrtout - beaucoup de têtes, sinon admirables, du moins intéressantes, avec des cheveux très noirs et des joues bassanées. Et les hommes basques, comme ils sont préférables de loin à ces Américains aux dents plombées d'or, aux visages de jockey ou de cabotin, aux têtes pommadées, aux gestes would-be dominateurs et arrogants. Ce n'est que sur les films que j'ai vu des hommes vraiment beaux entre les Américains, comme Jack Warren Kerrigan par exemple que je préfère pour sa beauté à beaucoup d'‘étoiles’ féminines. Je vous envoie ci-joint deux photos de lui - très ressemblants - que j'ai coupé d'un journal cinématographique, trouvé à Biarritz, - dîtes-moi un peu comment vous le trouvez! Je me prépare déjà à votre esprit contradictoire, Clairette, et plus que jamais dans cette question-ci, car les femmes ne font l'éloge que des hommes qui sont détestés par les autres hommes. Mais j'ai quelque espoir en songeant que Kerrigan est un peu dans ce cas-là, les Américains surtout le trouvant une damoiselle - a maid. Ce qui est fort injuste car la tête est fine mais pleine de force, grâce à un magnifique nez crochu, - et ajoutez à cela qu'il mesure 1 M. 85 et est un excellent boxeur.
Je divague, Clairette, et vous demande pardon; ce n'est pas pour faire l'éloge de Monsieur Kerrigan que je vous écris. Je vous raconterai un peu de mon voyage qui est devenu vraiment beaucoup plus intéressant que j'avais cru d'abord. Lourdes surtout est charmante; - d'avance, à Bayonne nous avons fait un magnifique trip en auto à travers le pays basque, passant le villa blanc et vert de feu Edmond Rostand (qui m'est bien cher quoiqu'il est un peu dédaigné par les français, il me semble); un trip de Biarritz à Biarritz dans un grand triangle, via la Négresse, Cambo, Hendaye - d'où on a une vue inoubliable sur la mer, l'Espagne (avec Fontarabie très visible) et les trois ports: de Hendaye, de St. Jean-de-Luz et de Biarritz) - puis via St. Jean-de-Luz, que je viens de nommer. Quoique je ne suis pas catholique, ni très croyant, Lourdes m'a interessé beaucoup, j'ai lu là un autre livre de votre ami Huysmans: Les Foules de Lourdes, qui ne m'a pas ravi. La conversion de Huysmans à laquelle il fait allusion dans la préface de A Rebours, que vous m'avez conseillé de lire, ce que j'ai fait, - cette conversion m'intéresse beaucoup, mais il me faut lire alors: En Route, La-Bas et La Cathédrale,- et l'Oblat même. Je le ferai, une fois. Dès que je me serai installé à Paris je commencerai à une traduction en hollandais d'A Rebours, moins par admiration pour ce livre que pour la richesse en mots. Après ce travail je vous écrirai en un meilleur français, pauvre Clairette!
Donc, sur Chesterton nous sommes à peu près d'accord, avec la différence que vous aimez la philosophie de Syme et que moi, j'ai la honte de vous avouer que je ne m'en rappelle plus un single - ce mot est anglais, je crois - un traître mot. Ce qui prouve que vous êtes beaucoup plus philosophe que moi, ce que nous avons déjà reconnu, je crois: Mais j'aime votre philosophie qui s'exprime ainsi: ‘Travailler, - au fond c'est ce qu'il a de meilleur dans la vie!!!’ - Mais ces trois points d'exclamation sont ils ironiques ou indiquent-ils un grand cri de coeur?
Passons rapidement par nos auteurs, et d'abord, dites-moi si j'ai bien lu ce nom: Blaise Cendras. C'est cela? Je tâcherai d'avoir son bouquin, comme je tâcherai de lire tout ce que vous aimez. Je vous suis reconnaissant pour deux livres: A Rebours et Axel, j'aime plus le dernier, mais j'admire l'autre. Votre ami Bécot m'a laissé froid, il était assez sympathique mais le livre me semblait trop nonchalamment écrit. L'étude de Gide était par suite vraiment plus intéressant, quand il raconte par exemple que les dents de Wilde étaient terriblement abimées, après sa vie de prison. Ce sont des petits détails qu'on ignore et qu'on n'oublie plus quand on les a entendu une fois! Je ne connais pas votre traduction des prose poems, mais comparés avec l'Anglais de votre petit livre vert, les histoires de Gide sont assez piteuses, et puis, ce n'est pas à cause de sa manière à raconter que je me suis plaint de son ‘étude’ mais parce qu'il les raconte. Piller l'oeuvre d'un auteur pour en faire une grande partie d'un oevre sur cet auteur, c'est une méthode de critique d'art que je n'aime pas. Je suppose que vous connaissiez ce livre de Gide avant de connaître Wilde lui-même et que c'est pour cela que vous en gardez une impression favorable. J'ai eu le malheur de lire d'abord l'excellent étude d'Arthur Ransome avant de tomber sur ce bouquin de Gide. Si vous voulez je vous prêterai cela. - Les citations que vous donnez de Cocteau sont vraiment biens, - il y a en effet quelques morceaux dans ce livre qui ne sont pas mals, mais je me demande si ce sont des ‘poésies’. J'ai horreur de ces ‘poètes’ qui commencent par ‘dédaigner’ dans leurs ‘poèmes’ la forme. Et Jean Cocteau me fait l'impression de jeter ça et là des phrases plus ou moins réussis qu'il écrit l'une sous l'autre comme si c'étaient des vers, et encore avec un ‘mépris’ profond de commas, de points, de tout ce qui fait les mots lisibles. C'est rechercher une originalité qui, au fond, n'existe pas, - qui charme les gens peut-être pour peu de temps par leur nouveauté, mais qu'on finit par trouver would-be. Un artiste vraiment original l'est à travers de toutes les règles, il les domine, il les force à faire sortir son oevre avec plus d'originalité. Vous me trouvez peut-être bien pédant, Clairette, mais si vous saviez comme je suis simplement sérieux dans ces questions-ci. Aussi je vais finir et parler d'autre chose que de ces gens ‘d'un monde dont il faut parler pour le faire exister.’ Parlons de notre monde à présent. Mais d'abord laissez-moi vous citer en retour un vers de Jean Cocteau, jeté séparément à la fin d'une de ces ‘poésies’ assez compliqués, et intitulée ‘Compliment’. C'est le seul qui a fait quelque impression sur moi, et si je ne me trompe à cette distance, il est ainsi:
Il n'y a vraiment rien de plus joli que toi.
- Mon père, toujours furieux, puisque énervé, en voyage, vient me chercher; - il a regardé partout sans me trouver: nous devons manger pour aller au théatre. Je continue demain. Bonne nuit, ma chère amie!
9 février 10 h. du matin.
- Me voilà rassis devant le papier. Je viens de relire votre lettre et je trouve tant de choses dont je dois vous parler. N'importe, j'ai le temps, je finirai tout et je vous enverrai ma lettre même quand elle sera devenue un petit volume de français terrible. J'ai aussi relu ma lettre et cela m'a donné la conviction que vous avez raison quand vous trouvez mes lettres amusantes! Parlant de cette table j'ai écrit - sans broncher - qu'elle était octogénaire; le matin m'a trouvé plus lucide, semble-t-il, car j'ai changé le mot par celui que vous y trouverez maintenant. La pauvre table a cinq ans au plus! - quelle calomnie! Et sans doute j'en fais d'autres, de ces énormités, et je comprends pourquoi vous riez! - Heureusement que ‘le roi qui est mourru’ me console.
Clairette, j'ai étudié votre charmant petit dessin représentant le plan de votre ‘cagibi’ (il me faut chercher le mot hollandais dans ma dictionnaire, qui repose encore au fond de quelque malle), il est un peu genre de Cocteau ce dessin: on voit le feu représenté par une ligne et le fauteuil ressemble les pains qu'on m'apporte le matin avec le café. Mais j'ai compris tout, après une sérieuse étude. Vous comprenez que j'applaudis d'ici votre idée d'installer là encore un divan; ce que j'aimais le plus dans cette chambre était la quantité de machines à s'asseoir. Seulement, je dois vous demander une chose. Quand la commode était encore près du feu, elle faisait là un petit coin adorable, où l'on était à l'abri de beaucoup de regards. Est-ce que le divan donne un refuge aussi sûr? Sinon, je vote pour la commode! - Et c'est sur ce divan que vous faîtes le hérisson? - voilà la bête dont je voulais parler quand je vous traduisais le vers
En àl mijn stekels glad gaan strijken,
ce que je vous conseille de faire aussi. Les dieux en vous créant ne vous ont pas fait pour faire du mal.... volontairement, Madame! - Il ne faut blesser ni Charles Groux, ni M. Wolfers, - ni moi, si vos piquants sont longs comme ça, - je vous en supplie!!!!!
Vous m'écrivez la mort de votre amie. Ce n'est pas la jeune dame russe que je connais? - c'est-à-dire que j'ai rencontrée chez vous? Je veux parler d'une dame assez jolie, que vous disiez, railleuse, être l'amie de M. Groux; qui était assise à côté de vous et qui riait quand je disais quelque bêtise, je crois en parlant de Poe, et en vous donnant une réponse; vous demandiez: Pourquoi riez vous? - et elle répondit, bien vite et bien bas, mais elle avait une voix très claire et je n'étais pas bien loin de vous deux: Pour l'interprétation de vos paroles, - et j'étais bien vexé, je vous avoue! Vous rappelez-vous cela? - Eh bien, si c'est elle je suis assez triste, beaucoup pour vous et un petit peu pour mon propre compte, car elle était vraiment sympathique. Mourir à 22 ans, c'est votre age et le mien. Craignez-vous la mort, Clairette? - vous qui êtes philosophe? Moi, je n'y pense jamais, je crois qu'il y a un au-delà, et aussi je ne recule pas devant la mort, c'est l'agonie, le moment où je me figure que mon coeur cessera de battre qui me fait.... changer de pensée. Puis on se demande si ce sera quand on est un vieillard, toussant, démoli, pour qui la vie n'est plus rien, ou bien quand on est encore tout jeune et fievreux de voir tout dans la vie, dans ce monde que j'aime assez, moi; n'ayant pas de ces conceptions d'autres mondes ‘pleins de lumière’ et si préférables au nôtre! - Mais vous - je risque que vous me trouverez un abominable flatteur, vous qui êtes vraiment assez modeste, au fond; mais je suis sincère en vous donnant ce conseil et ce n'est pas pour faire de l'esprit - si vous avez des idées de mort, prenez un mirroir et regardez-vous bien longtemps. On ne peut penser à la Mort quand on vous regarde: vous êtes - non, relisez ma ‘question de foi’ si vous voulez, je vous ai fait une promesse, pardonnez-moi! Parlons de mon béret basque ou de mon voyage en Italie.
Je n'irai pas. Je ne me sens pas prêt d'aller en Italie, ce sera me hâter ou je dois y rester jusqu'en Avril au moins et j'ai trop besoin d'autre chose: je veux travailler, connaître Paris, m'y installer à la fin des fins. Et puis je veux y être avant vous, ne pas toujours vous embêter (comme un petit neveu sa tante), je veux commencer à avoir des connaissances, qui sait: des amis, à devenir un peu citoyen de Montmartre avant votre arrivée. Je resterai donc ici jusqu'à fin février; Nice est charmante comme ville, il y a de bonnes librairies! - on y donne des opérettes qui m'amusent et on y fait du sport. Je vais ramer, faire de bonnes promenades, sauter à la corde!! Aux Indes, quand j'étais dépressé de ne pouvoir faire de la littérature, quand je me sentais un génie malcompris, je faisais du sport pendant des semaines et je subissais l'entrainement assidu des deux frères Tissing, - et cela me donnait quelque joie de me sentir au moins capables de ces choses; puis je retombais dans mes papiers et ma lassitude (c'est cela ce qu'on dit d'un fainéant?) Ici c'est la vie de wagon en lit et de lit en wagon - excepté à Biarritz - qu'il me faut oublier. On joue beaucoup de tennis, mais comme je deviens de plus en plus myope, j'y renonce. Puis il y a trop de lords sur le ciment. Jouez-vous le tennis, Clairette? Je ne comprends pas trop bien pourquoi madame votre mère est si anxieuse que vous vous fatiguerez, la fatigue physique est très bonne quand le corps est sain. Seulement les gens qui ont des maux chroniques (?), des fractures, etc. souffrent plus par le sport. Sinon, -
quand on ne s'emballe pas, surtout au commencement - tout sport est salutaire. Et vous me faites l'impression d'être assez agile, sans avoir la force de quelque hollandaise taillée en grenadier, et surtout d'avoir du coeur. C'est votre nez qui trahit cela; je vous envie votre nez! - Figurez-vous qu'il y avait dans notre salle Dupont à Bruxelles un lieutenant qui avait la jambe tout à fait trouée par un éclat d'obus et qui faisait de la boxe et du saut à la corde! - avec toute une machine à cette jambe. Il est vrai que c'était un colosse, pesant 97 K.G. et qui donnait de vrais coups de massue.
En parlant de coups je revois.... la revue des femmes dans la grande salle de danse du Casino, hier soir. Elles passaient, passaient toujours, marchant dans un rond; on n'avait qu'à se mettre à une table et commander quelque chose, puis regarder: ce spectacle était gratuit. Le vieux M. van Lennep, qui nous accompagne, répétait chaque cinq minutes avec conviction: Il n'y en a pas une qui est jolie! - moi, mon so-easy brisé sur mon nez, j'en faisais un sport à lui désigner toutes les femmes passables. Mais la tâche était assez difficile à reconnaître quelque beauté sous cet abondance de fard, sous ces lèvres en sang, ces joues souffletées, ces yeux pochés. C'était comme si on avait laissé Criqui enragé travailler toutes ces têtes brunes, rousses ou blondes, ou oxygénées. - A propos de Criqui avez-vous lu (vous qui êtes devenue ‘calée’ en boxe maintenant!) qu'il vient de battre le merveilleux petit Ledoux en un demiround? C'est grand! - c'est, je suppose, encore en moins de temps que vous avez mise pour mettre knock-out la descendante des célèbres Curie. - Je vous enverrai un compte rendu illustré du combat.
9 février le soir.
- Je viens de trouver sans le chercher (car je cherchais les Prétextes de Gide, puis vos sept oncles d'Amérique), la traduction française de The Innocence of Father Brown. Je m'empresse de vous l'envoyer, il est trop tard aujourd’ hui mais il partira demain de bonne heure. Amusez-vous encore une fois avec Chesterton! Voulez-vous que je vous envoie dans quelques jours votre livre de Suarès, ou préfèrez-vous que je le garde jusqu'à ce que nous serons à Paris, évitant ainsi de le fier à la poste? Je vous le redemanderai quand je pars pour l'Italie, en juin ou juillet peut-être. - Ah, Clairette, n'oubliez pas de m'écrire maintenant très complètement, au lieu d'une itinéraire pour l'Italie, ce que vous cherchez comme appartements à Paris. Dès que je serai là, je ferai de mon mieux pour vous les trouver. Je ne réussirai probablement pas ou vous avez échoué, mais peut-être le hasard m'aidera et il y a un proverbe hollandais qui dit: ‘On ne peut jamais savoir comment une vache attrape un lièvre'; - quoique la comparaison est un peu flatteuse pour moi, espérons que je serai cette vache! J'ai demandé vos ordres sérieusement, puis en plaisanteries; vous préférez vous taire. Il faut donc que je les devine; commençons par chercher des appartements! - Une idée, une question qui me passe dans la tête en regardant votre adresse que je viens d'écrire: vous appelez-vous Raphaëla? C'est beaucoup de curiosité et un peu de déduction qui me font vous demander cela. Mais n'oubliez
pas de répondre.
Et maintenant je prends congé. Bien merci pour votre lettre, écrite malgré tant de besognes et dans la nuit, - mes compliments à madame votre mère, mon sincère amitié à vous.
Eddy
P.S. - Voulez-vous me donner l'adresse de M. Kahn? Et que faut-il lire de ces oeuvres? J'ai tout le temps, ici!
Je vous envoie 3 petits photos de Biarritz:
I le petit chasseur dont je vous ai parlé. Vous ne vous intéressez pas pour lui? C'est lui qui a posté vos paquets!!! N'est ce pas que c'est un charmant garçon? - c'est le petit à droite.
II Vue de ma chambre à Biarritz. A gauche, tres petit, le rocher de la Vierge. En bas, sur le trottoir, les deux petits chasseurs.
III Le rocher de la Vierge. Comme vous vous êtes amusés de mon béret basque, je vous envoie ceci. Vous me voyez en haut, un peu dans l'attitude de Tartarin sur les Alpes! Si cela vous amusera davantage, tant mieux! - Le beret n'st pas trop visible, ni moi, mais comme vous êtes avertie...
Origineel: particuliere collectie