Treurspelen. Deel 2. Kormak. Het treurspel(1836)–Willem Bilderdijk– Auteursrechtvrij Vorige [pagina 171] [p. 171] Boileau, l' Art Poetique, Chant III. La Tragedie, informe & grossiere en naissant, N'étoit qu'un simple choeur, ou chacun en dansant Et du dieu des raisins entonnant les louanges, s' Efforçoit d' attirer de fertiles vendanges. Là, le vin & la joie éveillant les esprits, Du plus habile chantre un bouc étoit le prix. Thespis fut le premier qui, barbouillé de lie, Promena par les bourgs cette heureuse folie; Et d'acteurs mal ornés chargeant un tombereau, Amusa les passans d'un spectacle nouveau. Eschyle dans le choeur jetta les personnages, D'un masque plus honnête habilla les visages, Sur les ais d'un theâtre en public exhaussé Fit paraître l'acteur d'un brodequin chaussé. Sophocle enfin, donnant l'essor à son génie, Accrût encor la pompe, augmenta l'harmonie, Intéressa le choeur dans toute l'action, Des vers trop raboteux polit l'expression, Lui donna chez les Grecs cette hauteur divine, Ou jamais n' atteignit la faiblesse latine. Chez nos dévots aieux le théâtre abhorré Fut longtemps dans la France un plaisir ignoré. De pélerins, dit-on, une troupe grossiere En public à Paris y monta la premiere; Et, sottement zélée en sa simplicité, Joua les Saints, la Vierge, & Dieu, par piété. [pagina 172] [p. 172] Le savoir, à la fin dissipant l'ignorance, Fit voir de ce projet la dévote imprudence. On chassa ces docteurs prêchant sans mission; On vit renaître Hector, Andromaque, Ilion, Sculement les acteurs laissant le masque antique, Le violon tint lieu de choeur & de musique. Hoe zeer niet in alles van de uiterste naauwkeurigheid, mogen deze verzen de korte schets der Geschiedenis van het Tooneel hier vernieuwen. Vorige