Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd
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Den Haag, 9 juni 1750(Particuliere mededelingen) Je vous ai mandé ici, que les Voetiens ici, sollicitent pour avoir un homme à leur gré. Je ne sai, s'ils ont été s'adresser à monsieur de Gronsfeld, mais j'ai appris, qu'il avoit été Van KesselGa naar voetnoot2) où on l'a vu entrer. Il ne manque pas une occasion dans laquelle il peut y avoir à intriguer et je vois, qu'il cherche toujours à s'attacher des gens du peuple et d'autres aussi bons ou mauvais. Il leur conte des faussetés, fait des promessesGa naar voetnoot3), les embrasse et puis les croit ses dupes. Il y en a effectivement bon nombre, qui le sont, parcequ'on le voit tant à la cour et que l'on croit que le prince d'Orange a une entière confiance en lui: en effet S.A. n'en agit point avec lui, comme on le devroit naturellement avec un homme, dont on n'a pas meilleure idée, que le Prince n'a de lui. D'abord après votre départ ma première dispute avec Gronsfeld a été au sujet d'un système défensif à former avec l'AngleterreGa naar voetnoot4). Il étoit d'avis, que nous ne devrions point entrer dans une alliance, qui nous engageât à rien, parceque nous ne sommes pas en étát de rien faire. Il faut l'avoir entendu argumenter là-dessus pour en avoir idée. Longtems après il a été question de notre accession au traité entre les deux impératrices. Le Prince déclara alors, qu'il trouvoit la chose nécessaire et qu'il ne falloit pas l'accrocher à l'affaire de la barrière, mais depuis il a tenu un autre langageGa naar voetnoot5). On a même parlé à Holdernesse de consulter messieurs d'Amsterdam sur cette affaire, où il n'est pas besoin de leur avis, puisqu'il s'agit point de donner de l'argent. |
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