Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdWenen, 23 mei 1750(Zojuist uw brief van 5 mei ontvangen). J'avoue, que le mémoire présenté le 20 avril est ample sur le commerce, mais je ne puis pas convenir qu'il le soit trop, parceque la clause ‘pourvu que ces avantages ne soient pas nuisibles à leurs propres sujets’, sauve tout et laisse à nous l'explication de nos paroles et le droit de juger et décider, quand la chose viendra à être traitée en détail. Quand je rendrai compte au Prince de tout ce qui s'est passé ici et des différentes idées, que j'ai eues moi-même en différents tems, avant d'arriver à voir clair, le Prince verra lui-même, qu'il falait absolument avoir quelque chose de positif à opposer au plan, qu'on a dans les Païs-Bas et qui est soutenu par une partie du ministère ici. Et il faloit rendre aussi solide, qu'il étoit possible, ce qui devait y être opposé et pouvoir assurer avec vérité qu'on alloit aussi loin qu'il était possible et qu'il n'y avait rien en réserve. Car je suis tous les jours plus convaincu, que les affaires se gâtent toutes par la finesse; je parle de celles, qu'on veut finir. Dans celles, qu'on veut traîner, la finesse vient très à propos pour masquer et colorer la mauvaise intention. | |
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J'ai été ici comme un oiseau sur la branche depuis plusieurs mois et espérant de pouvoir partir de mois en mois. C'est ce qui m'a empêché de faire des détails aussi circonstanciés, que j'aurois fait sans cela. Mais je vous promets de réparer cela à mon retour et j'espère, que l'on sera content sinon de ma pénétration, du moins de la suite et de la continuité de ma conduite. Il n'y a encore rien défait sur la barrière, quoiqu'il y ait 33 jours que le mémoire aie été présentéGa naar voetnoot1). De cette longueur je ne conclus pas encore rien. Il se peut, que cela vienne de la complication de la matière même, ou de différence de sentiments dans le ministèreGa naar voetnoot2). Et j'ai oui dire, qu'on attendoit de savoir ce qui se seroit passé entre Botta et Newcastle sur les Païs-BasGa naar voetnoot3). Je ne sais si ceci est un prétexte ou une réalité. Mais je serois porté à croire, que l'on veut d'ici tâcher d'engager le duc de Newcastle à faire contribuer l'Angleterre au rétablissement de la barrière. Si on le fait d'ici, on reculera avec celui au bien d'avancer. Il faut, que cela vienne de nous et point d'ici. Mais l'on ne se rend pas ici comme on devrait, aux raisons de ceux, qui sont mieux au fait. Avant-hier il y a eu une conférence sur les Païs-Bas, où le prince Charles doit avoir assisté. Je ne l'ai su qu'hier et n'ai pu voir le prince Charles hier ni aujourd'hui. J'ai questionné Bartenstein mardiGa naar voetnoot4) passé sur l'état de l'affaire, mais je n'en ai que rien tirés. Je garde par continuation un profond silence sur tout ce qui m'est parvenu de l'entrevue du prince d'Orange avec le prince Charles et cela est absolument nécessaire. La moindre variation, ou un mot de plus ou de moins fournirait occasion à des discussions; le prince Charles trouve, que j'ai raison de m'en faire provisionellement et je n'en ferai usage que, quand il sera tems, et ce sera lors qu'on nous parlera. Jusqu'à présent l'on n'a parlé pas ministérialement à Keith ni à Burmania, ni même à moi en particulier, quoique j'aye suffisamment prêté le flanc par ma lettre à Ulfeld ...Ga naar voetnoot5) |
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