Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdDen Haag, 23 mei 1750J'ai reçu hier au matin votre lettre du 13e de ce moisGa naar voetnoot1). Il me semble, que votre manière de penser sur l'affaire de la barrière répond parfaitement au but, qu'on se propose. Aussi monsieur Burmania aura-t-il déjà reçu l'approbation de LL.HH.PP. sur le dernier mémoireGa naar voetnoot2), qu'il a présenté conjointement avec monsieur Keith. On est fort impatient d'apprendre la réponce, que la cour de Vienne y donnera. Je comprends bien, qu'elle doit être fort embarassée. Le duc de Newcastle, à qui le Prince a fait voir la lettreGa naar voetnoot3), qu'il vous a écrit, après son entrevue avec le prince Charles, et votre ré- | |
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ponceGa naar voetnoot4), a approuvé entièrement tout ce que vous avés écrit au Prince. J'espère, que quand vous enverrés la réponce de la cour de Vienne sur le dernier mémoire, vous l'accompagnerés de vos considerations, sur ce qu'il y aura à faire ultérieurement. Le duc de Newcastle a communiqué au Prince la lettre, qu'il a écrit à monsieur Keith, touchant les affaires du nord et la nouvelle ouverture, qui a été faite pour trouver un expédient de les accommoder. Il y a ajouté, que depuis qu'il étoit parti de Londres, il avoit reçu des avis, que la France ne vouloit point la médiation de la République et qu'elle feroit elle-même les propositions, qu'il faudra faire à la Suède. Le Prince a été fort content de cette communication et a pris en bonne part le changement, qui étoit arrivé dans cette affaire par rapport à la médiation. Le duc a ensuite entretenu le Prince sur le renouvellement du traité avec la BavièreGa naar voetnoot5) et on n'a pas eu beaucoup de peine à tomber d'accord sur cette affaire: LL.HH.PP. aiant déjà pris une resolution pour accorder un tiers du subside, qu'on sera obligé de payer à la Bavière. Cette négociation se suivra à Hanovre et le Prince a dit au duc, qu'il contintGa naar voetnoot6) d'y envoyer Wartensleben, parceque Hop est resté en AngleterreGa naar voetnoot7). On a parlé ensuite de l'élection d'un roi des Romains, qu'on pourroit faire encore cette année, ceque le Prince a beaucoup approuvé. Il me paroît, que le duc n'a pas été si content des discours, que le Prince lui a tenu sur l'accession de la République au traité de 1746, le Prince aiant parlé d'accrocher l'affaire de l'accession à celle de la barrière et aiant insinué par rapport à la Russie, que notre traité de commerce avec cette cour doit être réglé dans cette occasionGa naar voetnoot8). Quand je me rapelle ce qui s'est déjà passé sur ce sujet, depuis que nous avons connoissance de cette négociation, je | |
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comprends bien de quel côtéGa naar voetnoot9) ces difficultés sont venues. Il faut espérer, que l'affaire de la barrière aura pris un tour favorable, lorsqu'on invitera la République à l'accession et alors ces difficultés tomberont d'elles-mêmes. Le duc a aussi eu une entrevue avec madame la PrincesseGa naar voetnoot10), dont il a été extrêmement content, l'aiant trouvé fort raisonable dans tout ce qu'il lui a proposé. Ce qui lui a fait d'autant plus de plaisir, parcequ'il ne s'étoit pas flatté de la trouver si facile. Je n'entre pas plus avant dans un détail de tout ceci, parceque je suppose, que monsieur votre frère vous informera au long. Je ne vous dis rien aussi pour cette raison de la conversation, que le duc a eu avec le comte de Gronsfeld, dont il n'étoit pas trop content. |
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