Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdDen Haag, 14 april 1750J'ai fait part à S.A.S. du contenu de la lettre, dont vous m'avés honoré le 26e de marsGa naar voetnoot1). Ce qui a donné occasion à insister dans la résolution du 26e janvier sur la reconnoissance de l'existence du traité de barrière, c'est, qu'on a cru appercevoir dans tous les discours, aussi bien que dans tous les écrits des ministres de la cour de Vienne qui nous sont parvenus après la paix faire, que l'intention de la cour de Vienne a été de substituer un autre arrangement à la place de celui, qui a été réglé par le susdit traité, pour la sûreté et la défence de la barrière et on a appréhendé, qu'en se dépar- | |
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tant de la base du traité, on s'exposeroit à des chicanes et des difficultés, qu'on pourroit faire en mille occasions. Si vous voulés bien prendre la peine de relire le papier, que vous fut remis par le marquis de Botta à BrussellesGa naar voetnoot2), en réponce à votre mémoire, vous serés pleinement convaincu, que ce n'est pas sans raison, qu'on a eu des craintes et des soubcons. Cependant, monsieur, comme vous avés bien remarqué, que la résolution du 26e de janvier vous laisse la faculté d'aller en avant, sans étre attaché à la lettre de cette résolution. Le Prince m'a authorisé de vous dire, que si vous jugés, qu'on peut obtenir le but, qu'on se propose sans remuer la question sur la validité du traité, vous ferés bien de ne la point toucher et d'entrer en matière, sur l'affaire elle-même, enfin, qu'on puisse parvenir à constater les principaux points, que intéressent la République. Il est de la derrière importance, que cette affaire ne reste plus longtemps dans la même incertitude, car il est impossible à la République de fournir aux frais de la barriére, si elle ne touche le subside stipulé et vous ne sçauriés croire combien de plaintes arrivent journellement au conseil d'état de la part des gouverneurs, des commandeurs, des majors de place, des prévosts, des ministres de l'église, des maîtres d'école et d'une quantité de subalternes, qui ne peuvent plus subsister faute de payement. Si du moins la cour de Vienne vouloit faire payer une certaine partie du subside à bon compte, pour satisfaire à ces gens, elle montreroit, qu'elle n'a pas dessein de changer entièrement la substance de ce traité. On m'a chargé de vous recommander cet article et on se flatte, que la demande ne sera pas trouvée déraisonable. S.A.S., qui est parti samediGa naar voetnoot3) au soir pour Bergen op Zoom aura lui-même une entrevue avec le prince Charles dans le cloître de St. Bernard et il a dessein de l'entretenir sur cette matièreGa naar voetnoot4). Monsieur Hop a formé un mémoire sur les principaux points, qui doivent être discutés. Je vous en envoye ci-joint la copieGa naar voetnoot5). Je crois, que vous recevrés une lettreGa naar voetnoot6) du Prince par un courier pour vous prier de rester encore à Vienne, jusqu'à ce que le prince Charles y arrive, | |
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ce qui ne sera pas avant le 13e de maiGa naar voetnoot7). J'ai encore quelques papiers, que je souhaiterois de vous envoyer, mais j'attends une occasion propre pour m'en acquitter. J'ai eu l'honneur de recevoir votre lettre du 2e d'avril, touchant la direction de la posterie de la généralité. On n'a encore rien réglé là-dessus et j'aurai soin, qu'on attende jusqu'à votre arrivée, avant de faire aucun règlement. Je languis beaucoup, monsieur, pour votre retour. |
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