Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdWenen, 24 januari 1750(Particuliere aangelegenheden). Tout ce que vous me mandez de la conduite de Gronsfeld et de Back me choque et me fait une peine infinie. Mais si d'un autre côté le Prince voit clair et veut bien faire et que monsieur Stein réponde à l'attente, comme il fait jusqu'à présent, on peut encore | |
[pagina 351]
| |
tirer parti des circonstances. Et soyez sûr, que jamais je ne fléchirai le genou devant Baäl. Je serai charmé de profiter des circonstances, que vous avez préparées pour moi en mon absence et de concerter avec vous à mon retour ce qui doit être fait pour aller en avant. J'ai été très aise de ce qui s'est fait à Haarlem. Cela a été bien conduit et j'espère qu'on fera briève justice des Ambassadeurs coffrezGa naar voetnoot1) comme le gazettier de Cologne les appelle. Il faut que cela soit expédié vite afin d'exciter un peu de terreur et au premier mouvement, qui paroîtra ailleurs, soit dans une ville, soit dans le plat païs, on doit en agir de même sans perdre un moment et avec la plus grande sévérité. J'ai eu du plaisir à voir l'effet que l'affaire de Haerlem a eu ici. L'on en a eu ici la nouvelle par la poste journalière un jour avant moi et le comte d'Ulfeld qui en sentoit l'importance et en comprenait les conséquences me le dit avec contentement et satisfaction et ajouta, que c'étoit un coup de partie. Cela donnera à notre gouvernement au dehors une reputation de solidité et de consistence qui lui manquoit et qui lui redonnera de la considération. Un état sans considération est comme un particulier sans honneur, l'objet de la risée et du mépris, exposé aux affronts et aux avanies du premier venu. Je suis persuadé qu'il ne dépend que de nous relever et d'être ce que nous avons été. C'est à présent le tems. J'espère que l'on aura compris par ma lettre du 10 envoyée par un courier comme l'on entend ici l'affaire du grade de maréchal, que le prince Louis doit garder. Pour moi je ne comprends pas la différence, qu'il y a entre ce que le prince d'Orange propose et ce que le prince Louis demandeGa naar voetnoot2). C'est précisement la même chose en d'autres termes et je vous assure, qu'il n'y a aucune finesse ni rien de caché et même, qu'il n'y a pas de mésentendu. Le prince d'Orange a demandé que l'impératrice fasse le prince Louis veld-maréchal. Cela se fera. C'est un grade, qu'il ne peut dépouiller d'abord après l'avoir reçu et qu'il doit par conséquent garder. L'intention de cette cour n'est pas de nous prêter le prince Louis, pour ainsi dire, et de se réserver la faculté de le rappeler, quand elle voudra pour le servir comme maréchal, mais de nous le donner, d'une façon honorable pour lui en le décorant du plus haut | |
[pagina 352]
| |
grade dans le militaire. C'est là l'idée du prince d'Orange et je suis sûr, que c'est celle de cette cour et du prince Louis. Et en tout autre sens le prendre au service ne seroit rien faire du tout dans le but, que le prince d'Orange se propose. Vous aurez déjà eu à peu près la même idée que le prince d'Orange touchant ce qu'on pourroit faire pour légitimer, ce que j'ai fait. Et je suis content de ce que le prince d'Orange propose à cet égardGa naar voetnoot3). La résolution, que j'avois d'abord proposée est sujette à trop d'inconvénients. Ce qui me l'avoit fait souhaiter, c'est la connoissance, que j'ai des gens à qui j'aurois à faire, si j'avois le malheur de survivre à des personnes que je chéris et à qui je souhaite longue vie pour le bien de l'état. |
|