Rotterdam, 30 december 1748
J'ay été hier à La Haye pour parler les deux messieurs de Bentinck et monsieur De Borssele à l'égard de la sollicitation de monsieur Bowier. J'ay eu le malheur de manquer les deux premiers, l'un étant à Sorghvliet et l'autre en Overijssel, mais monsieur De Borssele m'a promis de faire tout son possible. Je n'auray pas manqué de vous venir trouver, mais en premier lieu ne sachant pas pour sûr, si vous étiez à La Haye et où je vous trouveray et d'ailleur mon temps étant fort borné, j'ay mieux pensé de vous écrire celle-ci pour vous prier, mon cher ami, d'avoir la bonté de parler le comte de Bentinck et de lui prier de vouloir bien s'interesser pour monsieur Bowier. Vous sçavez bien, que nos affaires ne nous permettent pas de nous rendre tous les jours à La Haye. C'est pourquoi je vous prie instamment de veiller sur mes interrests. Sitôt que S.A. sera de retour je ne manqueray pas de me rendre à La Haye pour rendre mes devoirs à ces messieurs.
J'ay reçu ce matin une lettre de monsieur Bowier par laquelle il me mande, qu'une seconde place est vacante par la mort de monsieur De Paddenburg. Il me semble, que l'occasion est des meilleures. Si le pauvre Bowier manque celle-ci il est bien malheureux.
Enfin mon cher je le recommande dans vostre bonne attention et seray toujours avec la plus parfaite reconnoissance - - -
P.S. Nous sommes extrêmement occupéz à régler l'affaire de la taxe.