Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdDen Haag, 7 november 1748Ga naar voetnoot1)Ce qui nous a fait souhaiter de vous voir ici, c'est la peur, que nous avons eu, que Haren ne feroit trop de chemin, surtout dans l'affaire de Delft, à laquelle vous prenés tant d'intérest. Vous sçaurés peutêtre déjà, qu'elle est finie à votre gré et que le Prince a nommé monsieur Verschoor pour officierGa naar voetnoot2), mais il y a beaucoup de mouvement à cette occasion à Delft et on a insinué depuis au Prince, comme si Verschoor étoit extrêmement haï de la bourgeoisie. Le Prince en a parlé hier au soir à monsieur De Back et à moi et nous avons dit, que nous regardions ces insinuations, com- | |
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me des moyens, dont une cabale se servoit, pour s'opposer à cette élection, sans aucune réalité et qu'il estoit de l'intérest du Prince de maintenir, ce qu'il a fait. Il parut goûter ces raisons et s'est fait informer par d'autres ce qui en étoit. J'ai écrit ce matin à monsieur De Schuijlenburch dans les termes les plus pressants, pour qu'il se gardât de prendre le parti contre Verschoor et au contraire, afin qu'il s'employât, de faire approuver, ce que le Prince a fait. Une autre affaire, à laquelle vous prenés intérest, est celle de monsieur Pallardy. Monsieur De Back en a parlé à plusieurs reprises au Prince et lui a donné le mémoire de WiboGa naar voetnoot3), mais sans aucun effet. Monsieur Pallardy est enfin venu chez lui et lui a dit, qu'il estoit résolu, de poursuivre son affaire met te procedeeren op korte termijnen. Il faut espérer qu'il en verra bientôt une issue. J'approuve et je loue infiniment la manière, dont vous prenés à coeur l'intérest de vos amis et je désapprouve au contraire au suprême degré la tiédeur avec le Prince en a agi avec monsieur Pallardy. Mais que faire? Peut-être que vos recommandations trop fortes lui ont fait du tort. Vous connoissés le génie de certaines gens. Le parti, que vous avés pris om het heel sagtjes en op U.Ed. gemak op te neemen, sera fort de mon approbation, car si vous poussés trop et que vous voulés absolument, que toutes choses se fassent, comme de raison elles devroient être, je crains beaucoup, que vous vous n'échoués et que vous vous perdrés vous-même, vos amis et votre patrie. Pardonnés-moi si je vous dis librement mon sentiment. Il n'y a personne ici, qui souhaiteroit autant que moi, de vous voir réussir dans tous vos projets, sachant, qu'ils sont justes et tendants au bien public, mais quand on ne peut pas parvenir à son but directement, il le faut faire d'une manière moins directe. Monsieur De Back est absolument de mon opinion. |
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